Les premières impressions de Christophe Parra, l'entraîneur de l'Olympique de Marseille après le match perdu par son équipe sur la pelouse du Paris FC, à l'occasion de la deuxième journée de championnat 

 

« De la frustration, je pense que c'est ce qui définit le sentiment qui m'anime à la fin du match même si on du faire face à une très bonne équipe du Paris FC. Le deuxième but nous reste un peu en travers de la gorge, on était vraiment mal positionnés. Pourtant on avait évoqué à la mi-temps la modification à réaliser mais bon c'est comme ça qu'on apprend aussi.

 

Je l'ai un petit peu en travers de la gorge, c'est ce qui a changé la physionomie du match mais effectivement, on a quand même quelques situations [après le deuxième but du Paris FC] pour marquer et c'est aussi ça le haut niveau. (…) De la frustration mais aussi de l'encouragement pour la suite, on a vu quelques choses intéressantes. Après, il faut qu'on s'améliore aussi dans l'utilisation, dans la récupération du ballon, dans les transitions. Il y a du boulot mais il y a des joueuses qui jouent pour la première fois ensemble aujourd'hui donc... »

 

La saison a commencé, déjà deux matches, et l'OM est encore dans les réglages. Est-ce que c'est une situation que vous avez l'impression de subir ?

 

Quand j'évoquais la frustration, ça fait partie de ma frustration. Maintenant on est aussi dans une société, dans un sport où il faut aussi quand on est éducateur, savoir s'adapter. Je pense que c'est la première qualité d'un éducateur quel qu'il soit, que tu sois en bas ou en haut, c'est s'adapter. C'est ce que je vis, c'est ce que j'ai vécu avec mes gamins, il y a une vingtaine d'années et c'est ce que je vis aujourd'hui.

 

On est habitués à s'adapter, après c'est sur qu'on aspire toujours à pouvoir présenter une copie bien huilée beaucoup plus tôt. Mais bon, c'est la situation telle qu'elle est aujourd'hui, ça fait partie du jeu [et] on va construire à partir de ce constat-là, cette situation et il n'y a pas de souci, avec ce qu'on voit et ce qu'on connaît des filles pour appréhender quelque chose de plus intéressant et beaucoup mieux dans l'année.

 

Vous avez parlé du deuxième but du Paris FC mais même sur le premier, on a l'impression que l'équipe se fait prendre alors qu'elle est en train de se réorganiser défensivement.

 

Malheureusement, il y a eu des petits détails sur le plan défensif où on a été mal positionnés, on a pas été dans le temps, et on l'a payé cash aussi bien sur le premier que sur le deuxième but.

 

Au sein du staff de l'OM, deux joueuses ont un nouveau rôle. Sandrine Bretigny, qui a arrêté sa carrière et qui est avec vous sur le banc [en tant qu'adjointe] et Caroline Pizzala. Quels rôles vont elles avoir au sein du club ?

 

Sandrine et Caro ont toutes deux une très grande expérience, notamment Sandrine puisque quand on regarde son palmarès, voilà... Elle a vécu des victoires, des réussites et aussi des défaites qui ont construit sa personnalité d'une part et aussi en tant qu'athlète. Je pense qu'elle regorge d'expérience et de savoir donc c'est aussi pour moi (…) d'aller chercher des informations et d’apprendre auprès des personnes sages, qui ont le savoir et qui peuvent pourquoi pas nous aider à nous construire et évoluer.

 

Il en est de même pour Caro qui, je pense, a une vision du football. [Il y a aussi] ce qu'elle représente et le sérieux de la personne, de la joueuse qui est aussi une compétence à transmettre aux plus jeunes. Donc Caro va avoir un rôle auprès de notre section sportive et de notre formation puisqu'elle est devenue responsable de la formation et elle va elle aussi faire passer des messages et essayer de faire parler son expérience. Donc effectivement, on arrive à permettre à des jeunes joueuses du bassin méditerranéen, aux alentours de Marseille, de pouvoir progresser, évoluer, apprendre et puis de venir jouer dans quelques années peut-être contre le Paris FC et jouer les premières places.

Hichem Djemai