La réaction du coach du GPSO 92 Issy, Camillo Vaz, après cette courte défaite 1-0 face à Bordeaux au Stade Alphonse-Le-Gallo, pour le compte de la 4e journée. Ses joueuses ne sont pas passées loin d'arracher le match nul à plusieurs reprises, avec un jeu bien huilé, mais un léger manque d'organisation et de puissance devant le but.

 

Coeurs de Foot - J'imagine que c'est encore une fois une défaite frustrante, sur le plus petit score ?

Camillo Vaz - Oui, on a eu des occasions, c'est le plus petit score, mais on aurait pu en prendre au moins 1 ou 2 [supplémentaires].

A côté de ça je pense que le plan de jeu était intéressant, les filles ont été appliquées une fois de plus, et c'est une fois de plus très frustrant, oui oui, parce qu'il ne manque pas grand chose et une fois qu'on aura ce pas grand chose, (léger rire nerveux) on pourra fêter quelques points.

 

CDF - Est-ce que justement vous le sentiez venir ce but sur corner ? On sentait que c'était dangereux et que vos joueuses n'y ont pas accordé l'importance qu'il fallait.

C. V. - Moi je pense que le problème ce n'est pas forcément le corner, le problème c'est d'avoir défendu en reculant, le bloc étant bas, si on recule sur un bloc bas, ça fait beaucoup, dès l'instant où on est contrarié sur la relance et qu'on n'est pas plus propres sur les interventions et le premier ballon de relance...

Donc ce n'est pas le corner le problème, c'est ce qui se passe avant et comment on gère défensivement l'action qui amène le corner. Parce que oui c'est une succession d'erreurs, mais je pense que c'est là-dessus qu'il faut qu'on soit meilleurs.

Des corners on va en concéder encore, on sait que les coups de pied arrêté sont dangereux, et là la frustration elle est surtout sur le plan de jeu qui a fonctionné et il ne manque pas grand chose.

 

CDF - On a senti un manque de puissance sur les frappes de vos joueuses aussi. Est-ce que c'est quelque chose qu'il faut encore plus travailler à l'avenir ?

C. V. - Oui mais complètement, non mais c'est sûr [qu'on doit travailler cela encore plus].

 

CDF - Parce que vos joueuses auraient pu égaliser en première mi-temps ?

C. V. - Complètement, égaliser, ouvrir le score ou faire le travail.

Ce qui était flagrant c'est effectivement sur l'aspect athlétique, il y a quelques joueuses en face qui nous ont posé des problèmes, sur toutes les lignes et nous on est allé, non pas crescendo mais en s'éteignant petit à petit, mais ce qui est normal, un match c'est difficile...

 

CDF - Qu'est-ce qu'il a manqué selon vous coach ?

C. V. - De la lucidité, de la fraicheur, parce que je pense que dans l'avant dernière passe ou dans le jeu vers l'avant il y avait des choses à faire, et puis on a des occasions...

 

CDF - (Je le coupe) Surtout dans les 20 dernières minutes on a senti que vos joueuses avaient repris du poil de la bête (avec des changements qui sont intervenus, ndlr) ?

C. V. - Exactement.

 

CDF - L'entrée d'Adelie Fourre a fait du bien aussi, on sent qu'elle est vraiment intégrée à présent et désireuse de montrer son meilleur niveau.

C. V. - Oui et celle [l'entrée] de Julie Rabanne aussi.

Je pense que le plan de jeu était intéressant, il aurait fallu [garder le score à 0-0], je pense qu'à 0-0 j'aurai fait la même chose, c'était un petit peu l'idée, maintenant ça n'a pas fonctionné...

 

CDF - On avait l'impression que vos joueuses avaient du mal à se suppléer aussi, à être vraiment concernées sur les actions, là où il fallait ?

C. V. - Pendant 1 heure ça a fonctionné, mais après c'est difficile physiquement, on joue une équipe pro, donc il ne faut pas oublier (sourire) que nous on n'est pas pros, et qu'on s'entraine dans d'autres conditions, qui ne sont pas toujours évidentes, même si on est quand même très soutenus...

 

CDF - Oui c'était vraiment deux belles équipes qui se sont affrontées aujourd'hui ?

C. V. - Oui oui, je pense que c'était très ouvert [comme rencontre], y'avait beaucoup (rires nerveux) trop d'espaces entre les lignes à mon goût, mais je pense que les gens ont pris du plaisir, maintenant ça ne nous est pas favorable... 

Dounia MESLI