En marge du quart de finale de l'Euro 2017 contre l'Angleterre, c'est l'expérimentée Camille Abily qui s'est présentée avec Olivier Echouafni en conférence de presse d'avant-match. Un duel décisif pour les Bleues, pour continuer leur aventure aux Pays-Bas. Même si les deux équipes ont chacune leur qualité et leur force, la confrontation est totalement incertaine. La vision de Camille Abily à ce sujet.

 

 

Camille pour vous ça peut être votre dernier match dans cet Euro. Est-ce que c'est une source de motivation supplémentaire justement ?
Je m'attendais à cette question (rires) malheureusement. Non... Voilà oui après ça aurait pu être auparavant aussi mon dernier match. C'est une source de motivation supplémentaire forcément, parce que je pense que je suis déjà une joueuse qui a l'habitude de tout donner, mais là je vais me donner encore plus à partir du moment où je serais sur le terrain et je vais encore plus motiver mes coéquipières aussi.

 

Question média anglais - Mark Sampson (le coach anglais) a dit dans une interview que l'Angleterre n'avait pas besoin d'être à son meilleur niveau pour battre la France. Est-ce que tu juges cette déclaration irrespectueuse ?
Personnellement, je ne lis pas ce que dis Mark Sampson, je ne le connaissais pas avant 2013. Voilà je suis contente pour eux s'ils sont confiants, mais moi j'ai confiance en mon équipe, j'ai confiance en mon staff et on se reparlera à la fin du match.

 

"On sait qu'il faut se méfier de cette équipe"

 

Comment est-ce que vous appréhendez ce match demain dans votre façon de jouer ?
Ca c'est plus au coach de répondre mais ce qui est sûr c'est qu'on va pas changer nos qualités. Comme je l'ai dit auparavant on est capable, on a deux styles de joueuses, on peut être capable de poser le jeu et en attaque/passe, on a aussi des joueuses qui vont très vite devant et on peut attendre et se projeter très rapidement vers l'avant. Donc voilà il va falloir varier les deux mais surtout on sait qu'elles vont essayer de nous aspirer, comme elles l'ont fait face à l'Espagne. Avec seulement 26% de possession, elles ont réussi à gagner 2-0 donc on sait qu'il faut se méfier de cette équipe, qui est une très bonne équipe.

 

Est-ce que finalement ce n'est pas un avantage pour l'équipe de France d'avoir démarré la phase de groupe plus difficilement que l'Angleterre qui a tout gagné ?
C'est sûr qu'elles ont fait des matchs de poule de très haute qualité, avec des résultats qui ont suivi. Nous ça a été un petit peu plus compliqué mais comme on l'a dit auparavant, ça nous a vraiment soudé. On a été un groupe, on a été capable de sortir de situations très difficiles et je pense que ça peut être qu'un plus pour les matchs qui arrivent. Après on verra demain si elles ont vraiment confiance ou est-ce qu'elles montrent cette confiance, donc on verra.

 

Quand on rentre sur le terrain et qu'on sait que l'équipe de France ne s'est jamais qualifiée pour une demi-finale de l'Euro. Est-ce que c'est quelque chose à laquelle on pense ou pas du tout ?
Jusqu'à maintenant, j'y avais pas pensé (sourire). Même si je le savais mais c'est vrai que chaque compétition est différente et on avait déjà été qualifiées auparavant en demi-finale, c'était pas l'Euro, mais on sait qu'on est capable de le faire, que la France est capable de faire de grandes choses. Voilà c'est un match compliqué, donc y'a forcément une atmosphère particulière dans le sens où ça passe ou ça casse. Comme on disait tout à l'heure, on va tout donner et on a confiance en nous. On sait qu'on joue face à une très très belle équipe, mais voilà que le meilleur gagne.

Dounia MESLI