La nuit dernière, la cérémonie du Ballon d’Or a couronné Aitana Bonmatí pour la troisième année consécutive. La milieu de terrain du FC Barcelone continue d’écrire l’histoire du football féminin, mais son sacre ne fait pas l’unanimité, notamment outre-Manche.
En Angleterre, de nombreux supporters et observateurs de la Women’s Super League (WSL) expriment leur incompréhension. Pour eux, Mariona Caldentey, qui a rejoint Arsenal cette saison, méritait davantage les honneurs. Élue joueuse de la saison en WSL, Caldentey a brillé tout au long de l’année et s’est illustrée en finale de la Ligue des champions, où elle a surclassé Bonmatí.
Les interrogations vont plus loin : pourquoi Alessia Russo, autre figure de la WSL et attaquante décisive, ne figure-t-elle pas parmi les deux premières du classement ? Pour beaucoup, le Ballon d’Or aurait dû refléter les performances marquantes de la saison anglaise, où plusieurs joueuses ont dominé les débats européens.
Ce troisième sacre d’Aitana Bonmatí confirme son statut de référence mondiale, mais il ravive aussi le débat sur les critères de sélection et la reconnaissance des championnats hors Espagne. Le football féminin grandit, et avec lui, les attentes d’une évaluation plus équilibrée des talents internationaux.

 

Agbémégno DAGBOVI