Après l'élimination de la Suisse en phase de groupe de l'Euro 2017 contre la France, malgré le match nul 1-1, Ana Maria Crnogorčević a confié son sentiment. Bien évidement déçue par l'issue du premier Euro des Suissesses, elle qui s'était chargée d'ouvrir le score en première mi-temps contre les Bleues, revient sur cette rencontre qu'elle a bien failli remporter avec ces coéquipières.
Nous avons parlé avec les joueuses françaises, elles ont dit qu'elles étaient très surprises par votre façon de jouer. Quelle était votre tactique dans le jeu?
Tout d'abord, nous voulions simplement jouer avec un milieu de terrain haut, qui allait presser. Nous ne voulions pas encaisser un but après quelques minutes contre la France. Nous savions que s'il restait 0-0 pendant longtemps, ce serait une meilleure chance pour nous. Ouais, c'était notre tactique, de rester compactes.
En première période vous sembliez être dans la bonne dynamique, vous étiez une menace continue en contre-attaque avec Bachmann. Qu'est-ce qui a changé en second période ? La France a-t-elle changé quelque chose ou pensez-vous que vous n'avez pas fait quelque chose de bien ?
En deuxième période, nous avons commencé à être un peu passives, nous n'avons pas attaqué le ballon, nous n'avons pas attaqué la joueuse qui a le ballon, nous ne nous sommes pas déplacées aussi bien.
Ouais, elles ne jouaient pas bien parfois oui, bon. Nous savions qu'elles étaient dangereuses sur les coups de pied arrêtés. Nous défendions quand elles ont eu ce coup franc. Leur but était un coup franc. Ouais, stupide.
Qu'est-ce que l'entraîneur vous a dit de faire à la mi-temps?
Ouais, juste de faire la même chose comme dans la première moitié du match. De bien jouer. Nous ne les avons pas laissé avoir autant de chances. Nous avons très bien joué, nous avons attaqué le ballon. Nous avons bien évolué, nous sommes restés fortes. Tout était correct, nous avons été en contre-attaque. Bien sûr, nous devons jouer mieux.
Pouvez-vous nous occuper de votre objectif, c'était un titre fantastique de près de 15 mètres. Était-ce un mouvement de terrain de formation?
Non, j'ai marqué beaucoup de buts, surtout lorsque Martina Moser tire les coups francs. Elle sait où l'envoyer, j'ai marqué cinq ou six buts comme ça. Ouais, mais, je pense que c'était pour rien maintenant (rire triste).
Je sais que c'est un moment difficile pour vous, mais c'était votre premier championnat d'Europe. Vous êtes sur la voie de l'amélioration, y a-t-il de l'espoir pour l'avenir?
Oui, bien sûr, je ne sais pas s'il y aura des changements après ce championnat d'Europe. Les anciennes joueuses (regarde Lara Dickenmann juste à côté d'elle) si elles veulent finir leur carrière, je ne sais pas. Pour l'instant, je pense que nous allons rester ensemble, en particulier pour la qualification de la Coupe du monde qui commence en septembre. Ouais, j'espère que nous allons faire une bonne qualification et nous voulons nous qualifier pour le championnat du monde en France.
Ça doit être encore plus frustrant d'avoir perdu contre l'Autriche, et d'avoir accroché ce match nul contre la France ? Vous étiez tout près de la qualification.
Le premier match était tellement mauvais, vous ne pouvez pas jouer un tel jeu dans un tournoi car il faut jouer tous les matchs pour atteindre les quarts de finale. C'était notre problème, que nous avons tellement mal tourné contre l'Autriche. Je pense que ce sont les trois points ou un point que nous avons manquer aujourd'hui, car un tirage au sort contre la France est très bien. Ouais, c'est la vie, j'espère que nous allons mieux faire la prochaine fois.