Tout juste après le derby glané par Paris, on a évoqué de la rencontre avec Amandine Henry, qui va s'envoler pour les Etats-Unis avec les Bleues, afin de disputer la She Believes Cup.

 

Le résumé de la rencontre : D1F : Paris a failli partager les points avec Juvisy

 

Un derby éprouvant mais capital pour la suite de la saison ?

Oui on savait que c'était un tournant de la saison, il fallait pas se louper ici et on a bien préparé ce match. Ça n'a pas été facile parce qu'on est tombé sur une équipe de Juvisy, qui était bien en place. Et une fois qu'on a marqué le deuxième but, elles ont été un peu plus revanchardes en marquant un but assez rapidement. Puis après il restait plus beaucoup de temps, donc on a fermé le jeu.

Patrice Lair aurait voulu marquer un troisième but pour Paris ?
Oui des fois le coach (sourire) ce qu'il ressent sur le banc de touche et ce qu'on ressent sur le terrain c'est différent. Mais je pense que oui on aurait pu en marquer un troisième, mais on va se contenter du 1-2 et il va falloir retenir la victoire.

Vous êtes au PSG, avant de retourner aux Etats-Unis avec Portland, la She Believes Cup arrive, on sent que vous voulez retrouver ce haut niveau rapidement ?
Oui jouer des gros matchs avec de l'intensité et tout ça, ça me manque. Oui j'ai envie de retrouver des grosses équipes, des gros challenges et de retrouver le top niveau.

C'est quelque chose que tu attendais quand même de revenir en A ? Tu reviens d'une blessure donc c'est difficile de reprendre.
Oui parce qu'en plus oui je reviens d'une grosse blessure, enfin d'une opération, donc c'est pas facile. J'ai pris mon temps, le PSG m'a très bien soigné et a été patient avec moi, tout comme l'équipe de France. Donc là je suis très contente de les retrouver, en plus c'est un peu le hasard de faire ma première sélection de l'année aux Etats-Unis (sourire).

 

"je pense qu'on est prêtes, on a le talent pour maintenant c'est à nous de le montrer sur le terrain."

 

Et comment vous l'appréhendez alors cette She Believes Cup ? Parce qu'on sait que l'année dernière ça avait été compliqué, en ne marquant aucun but. Là ça va être un tournant également parce qu'il y a l'Euro qui va suivre.
Après ça reste un tournoi de préparation, donc y'a pas de pression à se mettre. On sait que ça sera pas parfait et on va essayer de faire mieux que la saison passée. Là y'a eu du changement, donc on verra comment ça se passe. En plus ça va être trois grosses nations, ça va pas être facile mais je pense qu'on est prêtes, on a le talent pour, maintenant c'est à nous de le montrer sur le terrain.

On en a parlé tout à l'heure avec Patrice [Lair], il nous a dit que c'est le mental qui vous manquait. Nous on vous a déjà posé la question et à plusieurs Bleues également, vous nous aviez dit que ce n'était pas cette raison là. Vous n'arrivez pas forcément à l'expliquer. Est-ce que c'est la pression médiatique qui vous fait perdre vos moyens ?
Non non non je pense pas que ça soit la pression médiatique. Mais c'est vrai qu'on a pas forcément l'habitude d'être mises dans nos retranchements, d'être mises en difficulté donc quand ça nous arrive, bah on sait pas forcément comment réagir. Parce que dans le championnat on se dispute le titre sur trois équipes et la saison elle est vite terminée dès que tu gagnes contre l'un de tes concurrents directs, bah sayé. Donc après le niveau international, c'est un niveau plus élevé aussi et oui peut être que mentalement on doit se surpasser, on doit montrer autre chose, on doit encore faire plus sur le terrain.

Patrice [Lair] a dit que vous partiriez après la double confrontation contre le Bayern, mais il souhaite déjà se repositionner pour que vous reveniez après votre contrat à Portland ?
Heu oui bah pour l'instant j'appartiens et je suis bien au PSG. Là je dois repartir aussi à Portland parce que j'appartiens surtout à Portland. On verra à la fin de mon contrat, parce qu'en six mois il peut se passer tellement de choses. On peut être au top niveau comme on peut être vraiment, enfin nulle, donc on verra. Je prend ce qui est à venir, au jour le jour et on verra comment ça se passe.

Dounia MESLI