Capitaine attitrée de l'équipe de France A, la Lyonnaise Amandine Henry a réagi devant les journalistes après le match nul face à la Suède (0-0).  

 

Après l'Allemagne il fallait se rassurer ce soir (lundi). Est-ce que ça a été fait ?
Pas totalement parce qu'on aurait aimé revenir avec la victoire, mais après je pense que c'est un match assez satisfaisant. Il y a eu un bon match, une bonne réaction de notre part, on était présentes dans les duels contrairement à l'Allemagne. Après on a manqué dans les 30 derniers mètres d'armes offensives, mais je pense qu'on peut être satisfaites, même si quand on est joueuses on aime gagner.

 

Y'a eu une bonne remise en question du groupe après la claque face à l'Allemagne ?
Oui forcément quand on prend 4-0 ça fait toujours mal. On avait été touchées dans notre fierté, on avait à coeur aussi de faire un bon match et aussi de montrer qu'on est l'équipe de France. Oui je pense qu'il y a eu une bonne réaction.

 

Il y a une exigence d'application même durant cette phase de préparation ?
Oui en plus c'est d'autant plus important parce que nous n'aurons pas de matches de compétition avant la Coupe du Monde et donc il faut se mettre directement en mode compétition. Ce qui n'est pas facile mais on est compétitrices, on a envie de gagner tout le temps et c'est bien de rencontrer des grosses nations comme la Suède ce soir.

 

Il y a eu pas mal de nouvelles joueuses en très peu de mois. Toi en tant que joueuse cadre, quelle a été ton rôle dans ces deux derniers matches ?
Mon rôle c'est de mettre les plus jeunes joueuses ou les nouvelles qui arrivent dans le groupe, à l'aise, qu'elles aient confiance et puis aussi de mettre un peu plus d'expérience. Après je pense que c'est un groupe homogène et c'est ce qui fait aussi notre force.

 

Est-ce que vous êtes inquiètes par la défaite contre l'Allemagne (4-0) et ce match nul face à la Suède (0-0) ?
Inquiète non parce que ça arrive de perdre. Après c'est vrai que c'était un 4-0 mais bon c'était face à l'Allemagne, c'est pas n'importe quelle équipe non plus. Là on a fait match nul contre la Suède donc je pense que c'est quand même un bon résultat. Après je vous disais le mois de novembre c'est jamais facile dans une saison, mais je pense qu'on va revenir en janvier un peu plus fortes.

 

Est-ce qu'il y a un manque de formation des joueuses françaises ? Parce qu'on a l'impression qu'il y a plus de talents en Allemagne ou en Suède par exemple lors de vos deux dernières confrontations.
Plus de talents moi je pense pas. Après nous on est en préparation, peut être qu'elles avaient mis leur équipe type. Nous on fait tourner, on voit de nouvelles choses, on apprend, on prend de l'expérience et puis on sera au rendez-vous dans un an et demi.

 

Qu'est-ce que vous allez devoir travailler encore avant d'affronter l'Italie en janvier 2018 ?
Ca il faudra demander au coach (sourire). Nous en tant que joueuse, on va continuer à progresser, on va essayer de trouver de plus en plus d'automatismes. Après c'est vrai qu'avant janvier il n'y a pas de sélections, donc dans nos clubs respectifs, on va progresser toujours au quotidien pour rester performantes.

 

Photo : Antonio Mesa (FFF)

Dounia MESLI