Tout comme Griedge Mbock, Amandine Henry faisait son retour en équipe de France pour ce match de Ligue des Nations contre le Portugal, remporté 2-0. Un grand sourire et des étoiles plein les yeux, pour la joueuse de Angel City, qui fera tout pour rester et remporter un titre en équipe de France, avec en ligne de mire les Jeux Olympiques de Paris 2024.
 

Coeurs de Foot - Amandine, c'est une belle victoire, 2-0, il y a quand même des améliorations à trouver ?

C’est sûr qu'on a du travail à faire, c'est le premier match de la saison. Il y a pas mal de retours, il fallait aussi effacer la déception du mondial, donc je pense que 2-0 aujourd'hui on signe tous les jours, malgré que ça n'a pas été forcément le meilleur de nos matches. On a la victoire quand même donc c'est de bon augure. 

 

Coeurs de Foot - Tu fais également ton retour personnellement. Comment tu t'es sentis sur tes premières minutes de jeu ?

Honnêtement, c'était un moment que j'attendais depuis très très longtemps, donc il y avait beaucoup d'émotion, je m'étais fait plusieurs fois le film dans ma tête. Il a fallu quelques minutes pour que je me rende compte que j'étais bien sur le terrain. Il faut que je monte en puissance aussi, ça fait un moment que je n'avais pas joué et maintenant que j'y suis, j'ai envie d'y rester.

 

Journaliste - On sait que tu es originaire du coin, il y avait de la famille et des proches de présent ?

Oui il y avait beaucoup [de membres] de la famille, des proches aussi et ils m’attendent, donc j’ai hâte de leur faire un bisou aussi et ça fait plaisir, c’est un soutien supplémentaire.

 

Journaliste - Le match dans le nord ici à Valenciennes, qu'est-ce que cela te fait, et quel est ton regard des matches en dehors du Stade de France ?

Personnellement c'est particulier, parce que je suis du Nord, ça a une saveur particulière pour moi. C'est bien aussi d'aller dans différents stades parce qu'on a aussi encore besoin de promouvoir le foot féminin, donc quand on gagne comme ça je pense que c'est la meilleure des façons donc moi j'aime bien.

 

Journaliste - Et tu a amené ton neveu sur le terrain ?

Oui j'ai amené mon petit neveu parce c'est particulier pour moi, et puis j'ai envie que ça lui donne envie aussi d'avoir des étoiles dans les yeux. Quand j'étais petite j'aurais aimé être sur le terrain donc voilà.

 

Coeurs de Foot - Comment sens-tu justement l'équipe de France après cette nouvelle désillusion (par rapport à la Coupe du Monde, qu'elle n'a pas pu disputer car blessée, ndlr), penses-tu que la machine est lancée en vue des JO ?

En tout cas on travaille toujours pour arriver à nos objectifs, malheureusement on n'arrive pas à passer ce cap, le tout c'est de rebondir, on essaye de toujours rebondir, déjà on n'a pas régressé donc déjà c'est un bon point. 

Maintenant, c'est à nous aussi d'avoir ce déclic mental je pense, parce que les qualités on les a. Clairement pour être à l'autre bout du monde, je me rend compte qu'on a peut-être les meilleures joueuses du monde, donc il faut juste qu'on se rende compte qu'on est capable de le faire, et juste qu'il faut le faire, pas juste y penser, on peut le faire.

 

Coeurs De Foot - Il y a une autre équipe aussi qu'il y a eu quelques problèmes dans son équipe c'est l'Espagne, et elle brille aujourd'hui [avec leur titre en Coupe du Monde], c'est quelque chose que vous prenez en exemple ?

Oui forcément, toutes les toutes les nations qui gagnent on a envie de toutes les prendre en exemple. Malgré les difficultés en dehors du terrain, je pense que sur le terrain il n'y a que ça qui compte et il n'y a que cette vérité qui compte, donc que c'est à nous aussi de travailler. En plus nous on avait pas de problèmes en dehors, donc on a de la chance.

 

Journaliste - Comment tu te positionnes dans cette équipe de France, tu fais ton retour. Est-ce que tu es sur la pointe des pieds, Hervé Renard t’a-t-il donné des responsabilités ? 

La grande question (rire). Je sais que ce n’est pas ma première sélection, donc j'ai j'ai de l'expérience je pense qu'il attend ça de moi. C'est à moi aussi de prendre mes repères, parce que ça fait longtemps que je n'étais pas venue, mais j'ai quitté quelques Lyonnaises il n'y a pas si longtemps que ça, donc que je les connais par cœur. Ça va aller très vite, et puis c'est à moi de travailler pour rester dans cette équipe, et puis d'être un leader ça c'est sur.

 

Journaliste - Pas de nouveau bizutage ?

Non non non non c’est fini ça (rires).

 

Journaliste - Comment tu t’es sentie sur le terrain avec ton corps, tu as retrouvé des sensations ?

Il faut encore que je travaille, mais je me suis sentie bien, en tout cas pas de douleur, donc c'est un bon point parce que j'ai pas mal galéré durant ces derniers mois. C'est à moi de monter en puissance et de continuer de travailler en dehors.

 

Journaliste - Vous jouez aux Etats-Unis, je pense que vous en avez parlé avec Hervé Renard, comment comptez vous combiner votre obligation avec votre club et votre désir d’évoluer en équipe de France ?

D’être performante en club sera le premier point, et de bien récupérer au maximum pendant les voyage pour récupérer du décalage horaire, pour être performante en équipe de France. Je ferais tout pour rester en équipe de France. 

J’ai eu la chance d’être bien entourée au niveau du staff, ils ont pris soin de moi pour être optimale aujourd’hui. C’est sur qu’il faut toujours faire attention, il y a 9h de décalage horaire, pas mal d’heure de voyage, je le savais aussi et en tout cas je n’ai pas envie de lâcher.

 

Journaliste - Sur le but de Selma Bacha

Je pense à Selma je me mets à sa place, c’est pas tous les jours qu’on a l'occasion de mettre ce genre de but, elle doit être fière de mettre un beau but comme ça, ça montre qu'elle a de la qualité, et qu'il faut qu'elle tente encore plus sa chance, parce que ça fait mouche, toute l'équipe est contente et je pense qu’elle est la première contente.

Dounia MESLI