Interrogé sur CNews mercredi 5 juin sur la Coupe du monde qui débutera ce vendredi en France, l'essayiste français Alain Finkielkraut a tenu des propos que beaucoup ont considéré comme sexistes.
La Coupe du monde 2019 en France approche à grands pas (7 juin - 7 juillet). Sur le plateau de CNews mercredi soir, Alain Finkielkraut a été interrogé par la journaliste Sonia Mabrouk concernant l'effervescence autour de cet événement. Mais l'essayiste a tout de suite coupé la journaliste pour faire savoir qu'il n'aimait pas le football féminin. Ce qui en soit ne pose aucun problème, chacun étant libre d'aimer ou pas cette discipline. "Mais pourquoi ?", lui a alors demandé Sonia Mabrouk. "Quelle différence avec les hommes ? Vous n'allez pas faire une hiérarchie entre foot féminin et masculin ?"
Ce sur quoi le philosophe de 69 ans a répondu d'un ton exaspéré : "C'est pas possible, après il va y avoir du rugby féminin ? Arrêtez avec l'égalité, bien sûr l'égalité c'est bien mais un peu de différence ! Oui c'est bien l'égalité, oui c'est bien que les femmes jouent au football..." Sonia Mabrouk l'a alors coupé en lui reprochant de parler du foot féminin d'un ton condescendant. "Je ne le prends pas avec condescendance, a t-il rétorqué. Mais ça ne me passionne pas. Ce n'est pas comme ça que j'ai envie de voir des femmes !"
Alain Finkielkraut, un personnage controversé
Visiblement, monsieur Finkielkraut n'aime pas voir les femmes quand elles pratiquent du football ou un autre sport. Tout comme il n'aime pas voir des femmes occuper des postes de ministre... En 2014, celui qui est également membre de l'Académie française avait déclenché une vive polémique en se moquant de l'ancienne Garde des Sceaux Rachida Dati et de l'ancienne ministre Rama Yade. “Qui peut raisonnablement penser que les ministres Rama Yade ou Rachida Dati ont été retenues pour leur intelligence politique ? Une beurette garde des Sceaux ?”
Bien sûr, Alain Finkielkraut est libre de ne pas aimer regarder du football féminin à la télévision. Mais il ne peut pas se dispenser de respecter les femmes qui exercent ce sport avec passion et dans des conditions beaucoup plus difficiles que leurs homologues masculins.
***Crédits photo : Facebook Colegio Abierto de Filosofia
Arnaud Le Quéré