Prudente hier en conférence de presse, Shirley Cruz s'est montrée plus enthousiaste après la victoire et la qualification du PSG face à Barcelone. La capitaine parisienne qui disputera sa cinquième finale européenne, une expérience qui la rend d'autant plus exigente pour cette fin de saison et la suite.
« La c'est bon, c'est fait, on a fait le nécessaire ce soir (…) On était quelques filles à avoir les jambes lourdes, on a essayé de faire les efforts. Après Patrice [Lair], il était pas content, il est venu aux vestiaires et il nous a dit, il fallait changer quelque chose. On la fait, on a marqué vite et c'est ce qui nous a permis de nous mettre à l'abri et bon c'est ce qui compte, c'est la victoire.
« Cette année à Paris, on a eu pas mal d'émotions. Déjà, on s'est retrouvé pour le premier match de Ligue des Champions d'être menées 3-1 à Lilleström, c'était déjà très dur, on y a cru jusqu'à la fin, même face au Bayern c'était déjà pas évident, il fallait faire des « remontada » à chaque fois. On les a fait, maintenant il faut savourer. (...) On a déjà fait [une finale], mais cette fois l'équipe est plus solidaire et Patrice [Lair] est venu nous apporter un plus. Il l'a fait, maintenant il va falloir être plus rigoureuses pour apporter un trophée au Paris Saint-Germain.
Lyon, vous les avez déjà battu cette année, et là vous allez les rencontrer pour les deux finales en Coupe de France et en Champions league...
« Déjà, ça veut dire qu'il nous respecte. On les a marquées, et là aussi il va falloir faire encore un meilleur match que ce qu'on a pu faire ce soir et c'est aussi de staff de réfléchir pour savoir ce qu'on peut faire pour pouvoir gagner contre Lyon.
Jouer devant 20.000 personnes au Parc des Princes, qu'est-ce que ça fait ?
« Déjà, ma finale à Munich [en 2012 avec Lyon], je l'ai faite en face de 50.000 spectateurs donc c'est que du bonheur pour le football féminin et là maintenant, il va falloir mettre plus de moyens. Les filles, on a des qualités mais si le PSG ne nous met pas en avant, on peut pas ramener plus de monde. Donc maintenant, ils ont fait plus d'efforts, les gens étaient là, c'était important pour nous, qu'ils soient derrière nous et ça s'est fini sur du bonheur pour nous et le public.
Il faut quelque chose d'adapté pour nous, prendre exemple sur le football allemand, ce qu'ils ont fait. Ils ont des petits stades, donc maintenant, il va falloir investir. Nous, on est train de montrer que s'ils nous donnent les moyens, on peut faire des choses donc maintenant c'est à eux aussi de nous mettre en avant.
Hichem Djemai