A quelques jours du match amical face aux Pays-Bas, Olivier Echouafni a pris le temps de revenir en conférence de presse sur l'actualité de l'équipe de France. C'est bien évidemment ce match de préparation face au pays organisateur de l'Euro cet été, mais également un bilan de la She Believes Cup remportée par les Bleues. Un discours teinté de prudence avant le tournoi européen cet été, que le sélectionneur voit aussi comme une étape avant la Coupe du Monde 2019 en France. Morceaux choisis.

 

« On est contents de rentrer chez nous [à Clairefontaine], après tous ces beaux déplacements [La Réunion pour France/Afrique du Sud et la She Believes Cup aux États-Unis ndlr].

 

« Remporter cette She Believes Cup (…) ça nous permet d'emmagasiner de la confiance »

 

« Trois belles confrontations qui nous ont permis de prendre nos repères face à ces grandes nations du football dans une configuration où on jouait pratiquement tous les deux jours donc ce qui rapproche de l'Euro qui nous attend prochainement. On tire bien sûr beaucoup d'enseignements de nos matches qu'ils soient réussis ou pas réussis. Certains ont été productifs, d'autres un petit peu moins. »

 

« L'idée surtout c'était de voir où on en était, où on se situait et finalement [on peut] se dire que les filles sont sur le bon chemin. Remporter cette She Believes Cup, c'est bien ça nous permet d'emmagasiner de la confiance mais on sait ce qui va nous attendre dans les prochains mois, qui vont certainement être beaucoup plus difficiles, on sait qu'on a encore pleins de domaines à travailler, mais en tout cas on une très bonne base de travail suite à ce tournoi. »

 

« (…) J'ai entendu dire que cette équipe n'avait pas de mental. Alors, juste quand on regarde notre premier match face à l'Angleterre, cette équipe, elle a démontré qu'elle avait du mental mais jusqu'à présent, c'était peut-être plus individuellement. Là, elles l'ont fait collectivement. Alors bien sûr, y'a toujours des choses à redire dans les matches. (…) On est rentrés dans ce tournoi dans la difficulté mais on a su réagir, d'une part revenir au score, d'autre part gagner le match. Donc cette équipe à travers ce match, elle a pris conscience de certaines choses. Sur l'aspect mental c'est un point très positif. »

 

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Une belle victoire pour la France à la She Believes Cup mais en même temps le sentiment d'une hiérarchie européenne réaffirmée avec l'Allemagne devant la France et l'Angleterre

 

«On a été capables de revenir au score et de battre cette équipe anglaise qui est devenue quatrième nation mondiale. Ce n'est pas rien. Aujourd'hui la She Believes représente les quatre meilleures équipes mondiales. Ensuite, concernant notre deuxième match face à l'Allemagne, on a un peu plus souffert en deuxième mi-temps les Allemandes nous ont mis aussi sur le reculoir parce qu'à un moment donné on a manqué de rigueur et de discipline, mais malgré tout ça, on a su garder le résultat. »

 

« Et aujourd'hui, que l'Allemagne soit meilleure nation du monde, je suis pas du tout étonné et vraiment pour moi ce sont les favoris de l'Euro dans tous les secteurs. Mais l'équipe de France se rapproche des deux meilleures nations et au vu de la progression au classement [FIFA] que l'on vient de faire en nombre de points, il faut continuer dans ce sens-là. Il y a encore beaucoup d'étapes, beaucoup de travail à faire mais on est conscients qu'on est capables de rivaliser avec ces équipes-là et on l'a fait notamment lors de notre dernier match face aux USA. »

 

Sur le temps de jeu donné à Grace Geyoro pendant la She Believes Cup et l'association Karchaoui-Majri côté gauche

 

« Si aujourd'hui une joueuse comme Grace Geyoro, joue, débute les matches, c'est qu'elle mérite d'être là, tout simplement. Elle apporte sa fraîcheur, même si sincèrement, elle en a pas beaucoup parce qu'elle a fait quand même beaucoup de matches depuis le début de la saison et qu'on doit faire très attention. Mais aujourd'hui, on a besoin aussi de tester. On est tout le temps dans la réflexion.

 

« Vous me parlez du côté gauche. Oui il porte satisfaction, maintenant on aura peut-être besoin d'ici vendredi de voir autre chose mais on sait que certaines filles sont polyvalentes et peuvent jouer à ces postes-là. Grace Geyoro, je sais qu'avec le Paris Saint-Germain, elle est capable de jouer derrière. Elle l'a fait de très belles façons face à l'Olympique Lyonnais. »

 

Sur les chances de l'équipe de France pour l'Euro cet été

 

« On est dans une vraie phase de transition. (...) On a des filles qui aujourd'hui sont en fin de cycle, parce qu'elles sont plus proches de la fin que du début mais elles ont envie de bien terminer [sur] une grande compétition. Après, y'a des jeunes qui sont là, y'a un très beau réservoir avec les U19, les moins de 20 qui ont été à la fois championnes d'Europe et vice-championnes du monde, qui arrivent doucement, par étapes, parce qu'il faut pas les brûler non plus. »

 

« Mais est-ce qu'elles seront prêtes, elles, pour le championnat d'Europe ? Aujourd'hui je suis incapable de vous le dire. Alors l'expérience, la jeunesse, tout ça fait qu'à un moment donné on parle de transition. J'espère qu'on fera le meilleur championnat d'Europe possible (…) [Ensuite] Il faudra vite se projeter sur les Championnats du Monde [la Coupe du Monde 2019 en France] et ça se prépare déjà maintenant. »

 

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« On a des joueuses de grande qualité. Si aujourd'hui, on atteint à chaque fois des finales de Champions League, c'est que automatiquement y'a de la qualité. Après dans ces clubs aussi, y'a des joueuses étrangères, elles sont pas toutes internationales françaises (…) Je pense que pour la suite, il va falloir que notre championnat continue à grandir à s'élever en terme de niveau, qu'il y est des matches un peu plus accrochés pour faire travailler d'autres spécificités. Par l'aspect technique, tactique, y'a aussi l'aspect mental et ça c'est des domaines qu'on doit continuer à travailler. »

 

Sur les Pays-Bas et le match de vendredi à Utrecht

 

[Face aux Pays-Bas] on va se mettre en configuration Euro, mais il faudra pas tirer trop d’enseignements. On se prépare, et cette préparation passe par ce match contre les Pays-bas dans la configuration presque de l'Euro.

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« Elles ont des joueuses très athlétiques, que ce soit Dekker, Miedema, ce sont des joueuses de talent. (…) Après ce qu'on vient de montrer contre les États-Unis lors de notre dernier match, on doit à voir un niveau somme toute équivalent, que ce soit la meilleure nation du monde quand on l'a rencontré et la douzième aujourd'hui les Pays-Bas. On sera à l'extérieur, dans une configuration où ce sera un peu plus hostile. On va voir les comportements aussi. »

Hichem Djemai