Mercredi 19 juin, des supportrices venues assister au match de Coupe du monde Argentine - Ecosse (3-3) ont été refoulées du Parc des Princes de Paris. En cause, ces supportrices arboraient des tenues de couleur verte. Cette couleur est utilisée pour la campagne qui défend le droit à l'avortement en Argentine, pays où l'IVG est toujours interdite.

La FIFA assume ses consignes : pas de politique dans les stades qui accueillent la Coupe du monde 2019. ”Un stade de football ne peut pas être un lieu de revendication de quelque nature que ce soit et, ce, même si les causes sont louables”, a expliqué un porte-parole de l'instance au Parisien. Ce porte-parole a ajouté qu’il s’agissait d’une stricte application du règlement applicable dans les stades de la Coupe du monde féminine, France 2019.

L’autrice Margaux Collet, venue assister au match avec huit autres amies, avait lancé une première alerte sur Twitter. “Arrivées aux portiques, je suis la seule à porter un t-shirt vert, on nous dit que ‘les t-shirts verts sont interdits’ direction la sécurité. On nous explique que consigne a été passée de ne pas laisser rentrer ni foulards ni t-shirt verts”, a t-elle raconté.

Selon l'autrice, le chef de la sécurité aurait pris leurs billets en photo avant de les prévenir qu’il les surveillerait pendant le match. Le mot avortement n’est pas prononcé. 

 

"On n'avait pas l'intention de faire un happening"

 

Contactée par nos confrères du Parisien, Margaux Collet a expliqué pourquoi elle avait décidé de venir au match Argentine - Ecosse vêtue de vert. “On n’avait pas l’intention de faire un happening. Soutenir la Coupe du monde des femmes, c’est aussi un combat important. C’était notre première fois au Parc des Princes et on soutenait l’Argentine pour différentes raisons. En parallèle, on s’est dit que l’on allait soutenir la campagne pour le droit à l’avortement en Argentine. C’est une campagne qui dure toujours”.

Un autre groupe féministe s'est vu refuser l'accès au Parc des Princes à cause de leurs foulards verts, “qui ne représentaient par les pays qui jouaient”. Il s'agissait de onze membres de l’Assemblée des citoyens argentins en France (Acaf). Mais une fois le match terminé, le groupe a finalement pu déployer une banderole à l'extérieur du stade.

 

***Crédits photo : capture d'écran Facebook ACAF

Arnaud Le Quéré