Les différentes phases de qualification pour la Coupe du monde de football féminin 2023 ont été marquées par une recrudescence de scores fleuves, c’est-à-dire des rencontres se concluant avec un gros écart de buts – généralement au moins 5. L’UEFA souhaite réagir et annonce une modification très prochaine du format des éliminatoires. Le point sur ce que nous savons à ce stade !

 

Un enchaînement d’humiliations qui ne peut plus durer. 

 

2021 est l’une des années les plus marquées par les scores fleuves. En effet, lors des qualifications de l’Euro et du Mondial, des équipes aux performances très disparates ont été amenées à s’affronter, et cela a donné lieu à de belles humiliations. L’Angleterre a gagné 20 à 0 contre la Lettonie le 30 novembre par exemple ; la Belgique a quant à elle a vaincu l’Arménie le 23 novembre 19 à 0 ; le 26 novembre, c’était la France qui écrasait le Kazakhstan 6-0… Bref, des défaites cuisantes ! Ce sont les opérateurs de bookmaker qui sont ravis.

En effet, comme l’a expliqué le meilleur site de paris sportif, les rencontres se finissant sur des scores très élevés passionnent les parieurs en live, qui misent alors plus régulièrement que sur des matches plus classiques. Supporters de l’équipe gagnante, parieurs et bookmakers sont donc contents, mais il faut avouer que le moral des perdants est au plus bas lorsque ce genre de déconvenue a lieu... Il faut aussi dire qu’avec plus de 27 rencontres se concluant sur des écarts de 7 buts ou plus – rien que sur les mois de septembre, octobre et novembre 2021 –, il y a de quoi se poser des questions sur le système des qualifications des différentes compétitions de football féminin internationales… 

 

Les réactions de l’UEFA ne se sont pas faites attendre. 

 

Cela est désormais de notoriété publique, il y a un énorme écart entre le Top 15 mondial des équipes de football féminin et les autres participants. Certains qualifient même de football « à trois vitesses » les rencontres de ballon rond féminines. L’UEFA a donc décidé de réagir. Nadine Kessler, la responsable du football féminin de l’UEFA, a en effet déclaré que l'Union des associations européennes de football ne voulait plus voir de telles débandades, car cela entache la vision du football féminin et limite fortement son développement à travers la planète. Elle a donc annoncé que les choses changeront dès 2023.

L’association regardera ce qui a été fait par le passé et ce qui se fait ailleurs, afin de designer un format plus adapté à une telle disparité de niveau entre les équipes. Kessler a aussi rappelé que les annulations et reports de compétitions depuis le début de l’épidémie en fonction des pays n’a fait que creuser le fossé entre les différentes nations. En effet, les zones les plus touchées ont limité les activités sportives et certaines joueuses n’ont ainsi pas pu pratiquer correctement. 

Mais comment la version masculine fait-elle pour éviter de tels camouflets ? Et bien les gros écarts de niveau sont tout simplement aplanis dans les zones Asie, Afrique et CONCACAF par des tours de qualification préliminaires. Ces phases évitent aux plus petites nations dont les performances ne sont pas suffisantes, d’affronter les plus grosses équipes, ce qui n’a au final aucun intérêt sportif. Est-ce ce que l’UEFA a en tête pour son prochain système de qualifications aux grosses compétitions comme l’Euro et le Mondial ? L’avenir nous le dira !

. La rédaction