La réaction de Stéphane Arnold, l'entraîneur du FC Rouen à l'issue de la défaite de son équipe face au FF Issy lors de la dernière journée de championnat en D2. Un résultat qui signifie que l'équipe normande devra jouer les barrages d'accession à la D2 à partir du week-end prochain face aux meilleures formations de Régionale 1.

 

« On s’y était préparé. On savait que de toute façon, c’était une hypothèse. Même si on n'était pas venu ici dans cette hypothèse-là, on savait que ça nous pendait au nez aussi. Peut-être un peu mois qu’Issy, mais ça nous pendait au nez.

On ne peut pas reprocher aux filles d’avoir fait un mauvais match. En première mi-temps, si on mène au score, il n’y a pas grand-chose à dire, vu l’emprise qu’on avait sur le match. Mais on ne marque pas. Après il y a les choses qu’on ne maîtrise pas, les coups du sort. Cette bévue, ou ce manque de communication, ce manque d’expérience, je ne sais pas comment on pourra l’appeler, et qui fait basculer le match. Et puis le deuxième but, j’en parle pas, c’est le Loto, c’est l’Euromillion.

Voilà, il y a l’équipe qui a « fait ce qu’il fallait » sur les derniers matches pour s’en sortir, et puis qui a un petit coup de pouce. Et [de l’autre], l’équipe qui n’a pas du tout le petit coup de pouce derrière elle en ce moment et qui va devoir passer par les barrages. Donc voilà, l’équation est assez simple. »

 

On a l'impression que ce n'est pas forcément aujourd'hui que les choses se sont jouées. Avant ce match, il y a une série de onze matches sans victoires et qui vous fait beaucoup de mal sur le plan comptable

« Bien sûr. On prend un point à Lorient, au Mans, alors qu'on doit en prendre trois [à chaque fois] et on ne serait pas là aujourd'hui. Très clairement, ça ne s'est pas joué aujourd'hui même si c'était un match couperet. Si on fait un petit peu le flashback sur la deuxième partie de saison, bien sûr qu'il y a des matches où on devait prendre plus qu'un point et pour le coup ça n'a pas été fait. Je pense qu'on a quelque part ce que l'on mérite.

 

Comment expliquer justement ces difficultés qui se prolongent. Pour vous quels sont les principaux facteurs ?

« Les facteurs, ils sont assez simples. On a un groupe, un effectif en D2 qui ne s'est pas forcément bonifié sur la saison. On avait déjà des carences en commençant la saison en terme de nombre de joueuses, un déficit en terme d'attaquantes et ça ne s'est pas amélioré au fur et à mesure de la saison car on a perdu des joueuses pour diverses raisons.

On a eu énormément de blessées aussi. Si on y ajoute les aléas du quotidien, les suspensions... Cela fait qu'on a travaillé avec un groupe toujours différent, toujours très restreint et au final on n'a jamais pu avoir un confort de travail pour pouvoir assurer l'essentiel le plus tôt possible.

On a toujours été dans l'urgence. Cette saison a été pour l'instant assez noire dans le sens où on n'a rien eu pour nous cette saison. Et on ne l'a pas forcément commencé dans le bon sens. C'est ni plus ni moins que l'accumulation de petites ou de grandes erreurs. »

 

Se remobiliser pour les barrages

« Aujourd'hui, je suis le capitaine du bateau, je suis le maître à bord. Si je coule, tout le monde coulera avec. Donc aujourd'hui, le mot d'ordre dès 17h, c'était : « On relève la tête, on efface ». On savait qu'il y avait quatre matches derrière si ça ne le faisait pas aujourd'hui.

C'est des matches contre des équipes de R1. C'est pas le même niveau que la D2. On sait que c'est des équipes qui auront les crocs, et ce sera à nous de bien gérer les deux matches. Et pour le coup, c'est peut-être aussi un avantage. »

Hichem Djemai