Auteure de plusieurs arrêts décisifs, Solène Durand à joué un rôle important dans la victoire de Guingamp (1-3) sur la pelouse du Paris FC. On est revenu avec elle sur le match et sur sa prestation dans les buts de l'En Avant.

 

Oui, [cette victoire] fait du bien. On a quand même fait un bon début d'année 2018, en janvier on a quand même marqué pas mal de buts. Paris [ face au PSG] on avait perdu 2-0 mais on avait quand même fait un bon match, donc on avait à cœur de jouer ce match-là. On enchaîne Paris [SG], Paris [FC] et Montpellier, c'est vrai qu'il fallait qu'on fasse au moins un résultat contre une des trois équipes. Donc voilà, c'est fait contre ce Paris-ci. Après on va se concentrer sur Montpellier.

C'est vrai que ça fait du bien, surtout après les péripéties qui nous sont arrivées. [Cette victoire] nous fait un grand bien.

 

Personnellement, vous avez réalisé plusieurs arrêts et interventions décisives, vous avez aussi beaucoup communiqué avec vos coéquipières pour les aider. Est-ce que, un peu comme nous depuis le bord du terrain, vous avez l'impression d'avoir fait un très bon match ?

C'est toujours compliqué de dire si on a fait un bon match ou pas. Après je suis toujours quelqu'un qui parle beaucoup sur le terrain. Les filles sont habituées. Au début, c'était un peu compliqué mais maintenant elles sont habituées. Il y a même des fois où elles me disent : « Là, tu as moins parlé que d'habitude ». Je suis habituée à beaucoup parler, à beaucoup placer mes joueuses et voilà, ça aide beaucoup pour certaines. Après sur le match, on va dire que j'ai fait mon travail. Je prends quand même encore un but...

J'ai fait des arrêts qui étaient importants vu la physionomie du match. On a toutes fait un gros match, c'était vraiment un collectif. (…) Je pense qu'on ne peut pas sortir une seule joueuse du match, on a toutes fait un gros match collectivement.

 

En première période notamment, vous avez réussi à tenir le choc, beaucoup de coups de pieds arrêtés mais finalement retour aux vestiaires avec ce 1-1...

Oui, après je sais que notre force, c'est défensivement. C'est vrai qu'on fait partie des meilleures défenses du championnat derrière les quatre grosses écuries. Donc c'est vrai que c'est notre point fort. Après on a réussi à marquer trois buts aujourd'hui, cette année 2018 nous sourit offensivement et c'est ce qui nous manquait en début de [saison] et je sais qu'on est en bonne voie pour le maintien.

 

Guingamp dispose d'un groupe avec beaucoup de jeunes. A l'inverse vous faites partie des joueuses plus expérimentées. Est-ce que cela a un impact pour vous d'être dans un groupe composé de cette manière ?

Par rapport au groupe, j'ai toujours été quelqu'un qui parle beaucoup même avec les plus vieilles. À Montpellier, j'ai toujours été quelqu'un qui gueulait même contre des filles comme Hoda Lattaf donc ça va pas beaucoup me changer de crier sur des jeunes ou des plus vielles. Après c'est vrai qu'on a un groupe jeune mais on est tellement soudées que ça ne se voit même pas la jeunesse.

On a un groupe qui est tellement solidaire que quand parfois je parle à des filles qui ont même pas 18 ans, en fait j'ai pas l'impression qu'elles [soient aussi jeunes]. C'est vraiment un groupe, on est toutes ensemble. Après, certes, il y a des cadres pour les ''encadrer'', mais après c'est un groupe plus que solidaire.

Hichem Djemai