L'analyse à chaud de Sarah M'Barek après la victoire de Guingamp (1-3) sur la pelouse du Paris FC. Trois points qui permettent à l'équipe bretonne de se replacer dans la course au maintien.

 

« Ça n'a pas été un match facile, loin de là. On savait qu'en venant ici, ce serait compliqué. On était menées 1-0 donc c'était mal parti. Et puis, on a réussi à égaliser et surtout je pense que c'est ça qui nous a aidé mentalement à reprendre le dessus. J'avais un petit peu peur que physiquement on ne tienne pas le match parce qu'on a quand même manqué cinq jours d'entraînement, donc c'est pas évident à ce niveau-là. Et puis le deuxième but nous a permis d'avoir les ressources nécessaires en tout cas les ressources psychologiques pour tenir le match.

Sur la deuxième période, j'ai trouvé qu'on était bien en jambes et qu'on réussissait à faire les efforts. Tactiquement aussi, on s'est un peu mieux adapté. Les consignes à la mi-temps ont été respectées parce qu'on a eu du mal à s'adapter à leur 3-5-2 et je pense que c'est pour ça qu'on a perdu beaucoup d'énergie. Sur la deuxième période, ça a été rectifié et c'était mieux. (...) C'est sûr que c'est trois points très précieux, ça va nous permettre de respirer un petit peu donc on les prend avec plaisir.

 

Lors de vos derniers matches face au Paris FC, et avant face à Juvisy, vous avez réussi quelques bons résultats face à cette équipe. Est-ce que vous arrivez à l'expliquer ?

C'est dur à expliquer mais c'est vrai qu'il y a des équipes comme ça dans le championnat où on sait qu'on peut faire quelque chose. On a peut-être un ascendant psychologique, un petit quelque chose qui fait la différence. Et c'est vrai que quand on vient ici ou quand on les reçoit, quand on joue cette équipe, il y a peut-être une source de motivation supplémentaire, et c'est ce qui nous aide certainement à faire des résultats.

 

Juste après le but parisien, on a senti une réaction immédiate de la part de vos joueuses, avec notamment un pressing beaucoup plus haut dans le camp parisien. C'était une demande de votre part ?

Oui, normalement, c'était les consignes de départ mais elles ont eu du mal à se mettre dedans. En plus, même si j'avais remarqué qu'elles jouaient en 3-5-2 depuis deux matches, elles ont pas suivi ce qu'on avait demandé, elles ont eu du mal à s'adapter. Ça faisait 15 jours qu'on avait pas joué puisqu'on avait pas joué contre Brest en Coupe de France [la direction du club avait suspendu les joueuses et le staff pour ce match suite à une grève des joueuses ndlr], donc oui il y a eu un petit flottement et peut-être que le fait de se prendre un but, ça nous a piqué et c'est ce qui nous a permis de réagir.

 

Vous avez un groupe avec beaucoup de jeunes joueuses, c'est un vrai pari. Le fait que ce soit Adélie Fourré qui marque le but décisif aujourd'hui, est-ce que c'est un signe important pour vous pour la suite de la saison et le maintien ?

Oui, en plus elle revient de blessure. Elle a eu du mal à revenir à son niveau, même là aujourd'hui, elle est pas encore à 100 % mais ça permet de se dire qu'on est sur le bon chemin, que la formation guingampaise, elle commence à sortir les joueuses et puis ça commence à payer. Maintenant, on sait aussi que ça suffit pas, il faut des joueuses expérimentées à côté, des cadres. En tout cas dans l'état d'esprit, dans l'envie, dans la motivation, ces jeunes-là, on peut rien leur reprocher, au contraire. Elles apportent vraiment beaucoup de fraîcheur et un souffle nécessaire pour tenir une saison.

 

Autre aspect, on a pu voir que vous avez été solide défensivement notamment sur les coups de pied arrêtés, beaucoup de coups de pieds arrêtés pour le Paris FC, notamment des corners, mais sans que vous encaissiez des buts sur ces actions...

On a progressé dans ce domaine-là, notamment depuis l'arrivée de Solène Durand qui est très rigoureuse dans ce domaine. [Elle] est bosseuse, elle demande beaucoup de vidéos, elle fait beaucoup de travail vidéo et puis c'est une patronne qui parle beaucoup donc forcément, oui, je pense que ça aide tout le monde.

Hichem Djemai