La réaction de Jérôme Dauba, l'entraîneur des Girondines, suite au match nul obtenu par son équipe (1-1) sur la pelouse du Paris FC, à l'occasion de la 18e journée de D1.

 

« Oui, [c'est] un résultat positif, surtout face à une bonne équipe du top 4 et en plus dans un contexte un peu particulier parce qu'on avait de nombreuses absences par rapport au onze habituel. Ce que je retiens surtout c'est que les filles qui ont joué aujourd'hui, ont répondu présentes et ont montré aujourd'hui que tout le monde (…) était important dans l'équipe. C'est ça qui est intéressant, tout le monde a réussi a élevé son niveau de jeu pour aller chercher ce point.

Après, c'est plus sur le scénario où c'est frustrant. De mener au score, il reste peu de temps et de pas avoir réussi à tenir ce résultat. C'est un petit détail sur l'action qui fait qu'on prend ce but. Bon, après, on va retenir ce bon match nul. »

 

Notamment en première période, Bordeaux a bien réussi à neutraliser le milieu de terrain de Paris, notamment la relation entre Gaëtane Thiney et Anissa Lahmari. C'était un objectif pour votre équipe de les empêcher de construire, en particulier dans cette zone du terrain ?

« Effectivement, leur jeu est pas mal basé sur le jeu combiné des trois avec Inès Jaurena, Gaëtane Thiney et [Anissa] Lahmari, c'est une de leurs forces. Il s'agissait de les contenir donc on avait décidé de mettre un milieu à quatre pour être systématiquement sur elles et toujours avoir une joueuse en couverture, ça a plutôt bien fonctionné.

En deuxième mi-temps, on avait décidé de changer un peu l'organisation d'équipe pour essayer de les gêner un peu plus haut et de se donner un peu plus de présence proche de leur but. Ça a failli fonctionner. »

 

Vous aviez plusieurs joueuses absentes au milieu pour ce match. Est-ce qu'avec un effectif au complet vous pensez que votre équipe aurait pu proposer plus de jeu, en plus de parvenir à bien mettre en échec celui du Paris FC au milieu ?

« Non, sur le match d'aujourd'hui on voit que Julie Thibaud, qui a fait son premier match au milieu avec nous, a fait un très bon match. Solène Barbance, qui a joué un cran plus bas, pareil, a fait un gros match. Et puis Sarah Cambot a l'habitude de jouer dans ce registre. Donc c'était intéressant.

Et puis, on a quand même un potentiel offensif avec Mylène Tarrieu, Lindsey Thomas et Nadjma Ali [Nadjim], des joueuses vraiment de profondeur. C'est plus là-dessus où j'ai quelques regrets parce que je pense qu'il y avait de la place dans leur dos, il y avait des coups à faire dans le jeu en profondeur et qu'on a pas suffisamment exploité. »

 

Autre aspect, on a pu voir pas mal de déchet technique, qui a régulièrement empêché des actions de se transformer en véritables occasions. Du côté de Bordeaux, comment vous analyser cette difficulté pendant le match ?

« Je pense qu'il y avait de l'appréhension du résultat et de l'enjeu de ce match parce qu'on a pas réussi à se libérer. Sur la fin de match, aussi bien eux que nous, on s'est dit : « Il y a un coup à faire » et on s'est un peu plus lâchés sur les quinze-vingt dernières minutes. C'est pour ça qu'il y a eu un peu plus de situations. Le jeu s'est accéléré sur les vingt dernières minutes alors que pendant plus d'une heure, les deux équipes essayaient de se contenir.


Je pense qu'avec une part d'appréhension, on n'a pas joué libérés. C'est pour ça qu'il y a beaucoup de déchets techniques. Après, c'est pas faute d'avoir essayé mais on était tellement timorés par l'enjeu que ça ne nous a pas permis d'enchaîner plus vite et d'avoir de la justesse dans ces enchaînements. »

Hichem Djemai