Au terme d'une demi-finale de Coupe de France perdue 4-0 face à Lyon et, qui va encore une fois être difficile à digérer par Montpellier, le coach, Jean-Louis Saez nous a donné son sentiment sur cette élimination aux portes de la finale.

 

Déçu déjà de sortir avec une défaite aussi large (4 buts). On a fait beaucoup d'efforts pour prendre quatre buts (l'air blasé). Beaucoup de déception.

 

Qu'est-ce qui manque à cette équipe de Montpellier pour inverser la tendance aujourd'hui face à Lyon ? Est-ce que c'est le manque de rythme mis sur les matches qui mène à ces résultats ?

Quand tu as un grand Lyon comme aujourd'hui, ça semble compliqué. Il faut affronter Lyon lors d'un jour un peu moyen. J'ai le sentiment que sur la rencontre, que les deux/trois décalages qu'on subit sur la première mi-temps, ils arrivent à etre dangereux mais on arrivait à contenir cette équipe. Par contre on avait du mal à placer des contres. Après quand on prend les deux buts coup sur coup [en seconde période], le match a été long...
Dès qu'il y a de la mobilité comme aujourd'hui et de la justesse technique [du côté de Lyon]. Nous il nous manque encore de jouer plus juste et d'avoir plus de mouvements. L'OL c'est une machine à gagner et les rendez-vous pour aller en finale, ils ne les manquent pas. Et nous de notre côté même s'il y a la volonté de penser qu'on peut faire quelque chose, de temps en temps, on sort là avec une défaite en ayant le sentiment qu'on pouvait rien faire.

 

On a vu quand même que vous avez essayé de jouer aujourd'hui, l'expérience européenne ça vous gagne ? Il y avait un beau duo Clarisse Le Bihan/Virginia Torrecilla au milieu, avec Clarisse qui a fait un très gros match. 

C'est toujours avoir ce complexe de supériorité [du côté de l'OL]. C'est le Real de Madrid des garçons, y'a toujours quelques filles qui sont impressionnées par la qualité de l'équipe. Quand ils sont sur 40 victoires d'affilée en Coupe de France. Voilà c'est une grosse machine, une belle équipe. Est-ce que nous on a été en-dessous, j'ai pas ce sentiment, même si le score est mérité et en même temps, j'ai vu une grosse équipe de Lyon.

 

Est-ce que c'est aussi dans l'implication offensive où il faut être plus présent, même si on peut encore plus redouter les contres dans ces situations là ?

Disons que quand on a démarré la deuxième mi-temps avec 1-0, on avait les intentions et puis sur les deux contre, on s'est fait punir. C'est un petit peu la difficulté, entre être capable de répondre, parce qu'on avait la volonté de répondre en seconde mi-temps et toujours pareil, lorsque vous jouez contre une équipe qui aime les espaces, lorsque vous sortez un peu trop... Il faut presque se cantonner à défendre, à tenir bon. Mais c'est vrai que par moment on a eu quelques séquences intéressantes, mais un petit peu trop de déchets pour avoir plus d'emprise.

 

Sur le bon match de Laura Agard également, qui a été très présente défensivement.

C'est bien que vous me disiez qu'on s'est plutôt bien comporté (sourire) en ayant pris 4 à 0, mais voilà on a surtout vu un grand Lyon et Montpellier qui a limité la casse. On voulait aller à Strasbourg et ça ne sera pas le cas...

 

Comment vous voyez cette fin de saison ? La deuxième place qualificative pour la Ligue des Championnes va aussi être difficile à prendre face au PSG ?

Il nous reste trois matches de championnat à gagner, on verra. On est pas maître de notre destin, mais avec la victoire contre Paris [au match retour] ça nous permettait de rester au contact. On va chercher à gagner les trois matches, repartir de l'avant face à Soyaux et on verra, chaque chose en son temps. Surtout digérer cette élimination, la défaite.

Dounia MESLI