L'Euro U19 débute demain en Suisse, avec l'équipe de France sur les terrains face à la Nati pour son entrée dans le tournoi. Qui pour succéder à l'Espagne, dans un tournoi qui se joue seulement quelques jours avec la Coupe du Monde U20. Une proximité dans le temps qui a amené certaines équipes, dont la France, à composer pour proposer des sélections capables de bien figurer dans les deux tournois.

 

La 21e édition de l'Euro U19 va débuter demain en Suisse avec pour les Bleuettes une entrée en matière justement face au pays organisateur dans le groupe A. Une rencontre diffusée sur la chaîne l’Équipe qui retransmettra une partie des rencontres du tournoi. Vainqueure en 2016 et finaliste l'an dernier, à chaque fois face à l'Espagne, l'équipe de France fera partie des sélections attendues dans ce tournoi.

 

L'Europe et/ou le Monde ?

Cette compétition débute pourtant dans un contexte particulier, d'abord avec l'enthousiasme de la victoire française ce week-end en finale de la Coupe du monde masculine, et qui donne forcément des idées à toutes celles et ceux qui porteront le maillot bleu cet été. Mais c'est aussi la proximité dans le temps entre l'Euro U19 et la Coupe du monde des moins de 20 ans qui débutera une semaine après la finale de l'Euro, le 30 juillet prochain.

Dans ces conditions, plusieurs pays ont dû composer deux équipes différentes pour pouvoir figurer dans les deux compétitions. C'est le cas de l'Espagne, de l'Allemagne, des Pays-Bas et bien sûr de la France qui accueille la Coupe du monde U20.

Parvenir à remporter les deux tournois la même année serait d'ailleurs une performance inédite. La meilleur résultat dans une telle situation a été obtenu par l'Allemagne en 2004. Elle avait remporté le Mondial U19 mais s'était inclinée en finale de l'Euro U19 face à l'Espagne. Dans l'autre sens, l'équipe de France avait remporté l'Euro U19 à l'été 2016 avant de perdre en finale du Mondial U20 face à la Corée du Nord.

Dans les deux cas, l'Euro avait eu lieu l'été et le Mondial à l'automne, ce qui avait permis de mobiliser certaines joueuses pour les deux tournois avec un temps de récupération entre les deux compétitions. Une possibilité qui ne sera pas envisageable cet été avec les deux tournois dans la foulée. 

 

Surclassements en série

D'ores et déjà, l'une des conséquences est le rajeunissement de certaines sélections présentes dans cet Euro U19. L'Espagne est l'exemple le plus frappant, avec seulement une joueuse de la génération 1999 (19 ans en 2018) dans la sélection pour l'Euro. Parmi les joueuses retenues pour la Coupe du monde U20, 14 auraient pu prendre part à l'Euro U19, dont Eva Maria Navarro surclassée en U20 après avoir remportée l'Euro U17 au mois de mai avec la Rojita !

Au final, la quasi-totalité de la sélection espagnole est composée de joueuses nées en l'an 2000 et qui pourront disputer à nouveau l'Euro U19 l'an prochain en Écosse Même constat du côté de l'Allemagne avec seulement trois joueuses nées en 1999 et 11 joueuses « surclassées » en U20 dont Giulia Gwinn, Klara Bühl, Jana Feldkamp ou Tanja Pawollek, des joueuses régulièrement titularisées la saison dernière en Frauen-Bundesliga.

L'équipe de France connaît également cette situation avec des joueuses comme Selma Bacha, Maëlle Lakrar, ou Sandy Baltimore retenues en U20. Pourtant parmi la sélection de Gaëlle Dumas, on retrouve un plus grand nombre de joueuses de la génération 1999 (12) comme Lina Boussaha ou Mathilde Bourdieu, deux joueuses qui avaient déjà atteint la finale du tournoi l'an dernier avec les Bleuettes.

 

Un premier tour ouvert, un groupe A de la mort ?

Ce rajeunissement des sélections présumées favorites peut-elle avoir un impact sur la compétition ? C'est en tout cas un élément qui pourrait avoir son importance, même si du côté de l'Allemagne et de l'Espagne, les deux équipes trustent les titres en U17 depuis 5 ans, ce qui en dit long sur la qualité des jeunes générations issues des deux pays.

Le premier tour s'annonce d'ailleurs compliqué pour les Bleuettes dans un groupe A assez dense. On y retrouve les deux finalistes du précédent Euro, Espagne et France en compagnie du pays organisateur et de la Norvège.

Une adversité qui rend d'autant plus fondamental l'entrée en matière face à la Suisse, emmenée par Géraldine Reuteler qui avait disputé l'Euro 2017 aux Pays-Bas avec la Nati. Autre visage familier dans ce groupe A, celui d'Andrea Norheim, passée par l'Olympique Lyonnais et qui a largement contribué à la qualification de la Norvège pour cet Euro.

Le groupe B semble presque plus abordable pour l'Allemagne. Malgré une formation rajeunie, la Nationalmannschaft pourra compter sur des joueuses talentueuses à l'image de Nicole Anyomi, Gina-Maria Chmielinski ou encore Anna-Lena Stolze.

Un premier tour où l'Allemagne va se mesurer aux Pays-Bas, le Danemark et l'Italie. Une Squadra Azzura à surveiller dans ce premier tour avec plusieurs joueuses qui pourraient s'illustrer dans ce tournoi à l'instar d'Arianna Caruso et Benedetta Glionna récentes championnes d'Italie avec la Juventus de Turin.

 

Euro U19 2018 (Suisse, 21e édition) – Le programme


 

Groupe A (Suisse / Norvège / Espagne / France)

18 juillet

Espagne – Norvège (15h)

Suisse – France (18h15 – diffusé sur la chaîne l’Équipe)

21 juillet

Norvège – France (15h)

Suisse – Espagne (18h15)

24 juillet

Norvège – Suisse (18h15)

France – Espagne (18h15)

 

Groupe B (Pays-Bas / Danemark / Allemagne / Italie)

18 juillet

Allemagne – Danemark ( 15h)

Pays-Bas – Italie (18h15)

21 juillet

Danemark – Italie (15h)

Pays-Bas – Allemagne (18h15)

24 juillet

Danemark – Pays-Bas (18h15)

Italie – Allemagne (18h15)

 

Demi-finales : 27 juillet (diffusées sur la chaîne l'Équipe)

Finale : 30 juillet (Bienne, Tissot Arena - diffusée sur la chaîne l'Équipe)

Hichem Djemai