Avant le tournoi aux Pays-Bas, Cœurs de Foot vous fait découvrir dix joueuses qui font partie des meilleures d'Europe même si elles sont pour certaines encore peu connues du public en France. Pour permettre à leur équipe d'aller loin dans la compétition, elles auront un rôle important à jouer, et seront forcément à surveiller du côté de leurs adversaires.

 

L'été dernier, Dzsenifer Marozsan devenait l'une des héroïnes de la victoire allemande dans le tournoi olympique. En finale sur la pelouse du Maracana de Rio, Marozsan ouvre le score face à la Suède dans un match remporté 2-1 par la sélection de Silvia Neid.

 

Un but tout en maîtrise et en application et qui fait écho à l'un des premiers buts de Marozsan en équipe nationale lors de l'Euro 2013. En demi-finale, elle inscrit le but de la victoire (1-0) face à la Suède qui jouait à domicile mais devait s'incliner face à l'Allemagne, une nouvelle fois vainqueure dans un championnat d'Europe. Une équipe de Suède qu'elle retrouvera d'ailleurs dès le premier tour dans le groupe B.

 

De cette victoire à Rio, on peut retenir ce but où la performance en demi-teinte de Dzsenifer Marozsan dans l'ombre de Melanie Behringer, et d'un milieu de terrain dominé par le trio bavarois Leupolz-Däbritz-Behringer. Meilleure joueuse du tournoi, Behringer est désormais en retraite internationale, léguant les clés du jeu à Marozsan.

 

Un rôle central cette saison dans la galaxie lyonnaise

 

Une responsabilité dont elle a également hérité à son arrivée à l'Olympique Lyonnais. Meilleure passeuse du championnat, Dzsenifer Marozsan excelle dans la distribution dès lors que l'étau se désserre dans les défenses adverses. Elle possède une vision du jeu et une qualité de passe exceptionnelle aussi bien sur des actions construites que sur coups de pied arrêtés, régulièrement encensée par Gérard Prêcheur, son entraîneur à Lyon sur la saison écoulée.

 

A Lyon, Marozsan est venue pour gagner des titres, ce qui est d'ores et déjà chose faite avec ce triplé obtenu avec l'OL, et une deuxième Ligue des Championnes après celle obtenue en 2015 avec Francfort, déjà face au PSG. Mais elle a aussi été une joueuse essentielle du collectif lyonnais, ce qui lui a valu d'être logiquement élue meilleure joueuse de l'année lors des trophées de l'UNFP.

 

Une saison où elle a su être régulièrement décisive à l'exception peut-être des deux finales en fin de saison face au Paris Saint-Germain en Coupe de France et en Champions League où les joueuses parisiennes sont parvenues à limiter l'influence de la numéro 10 allemande.

 

Le ballon et le brassard

 

Avec l'équipe d'Allemagne, Marozsan évolue dans un milieu de terrain riche en joueuses de qualité malgré les absences de Simone Laudehr et Melanie Leupolz. Elle y a repris le rôle de Behringer, n'hésitant pas à décrocher au niveau de ses défenseures centrales pour jouer les premières relances et distribuer le jeu. Elle peut aussi jouer au plus près des attaquantes, pour donner la dernière passe ou frapper aux buts sur les ballons repoussés par les défenses adverses. Elle a également hérité du brassard de capitaine, portée auparavant par Saskia Bartusiak, qui a également pris sa retraite internationale après les Jeux.

 

Autant de responsabilités qui font de Dzsenifer Marozsan l'une des joueuses centrales de cette équipe (avec Babett Peter pour la partie défensive), et donc un rôle primordial dans la réussite de l'équipe d'Allemagne qui vise un neuvième titre européen.

Hichem Djemai