A l’issue de la défaite face au FC Chéran (1-4), le coach de l’AS Bruyères est revenu avec nous sur la performance de ses joueuses, sa déception mais aussi ses objectifs à venir. 

 

« Mes filles n’ont pas joué comme d’habitude. On avait prévenu que ça balançait très haut chez eux, on avait prévenu sur corner aussi qu’elles étaient dangereuses. Je suis très déçu pour elles car ce sont de super filles. J’ai mal, là j’ai très mal ! »

 

Certains supporters en bord de terrain disaient même que c’était l’un des pires matches…

Oui c’est ça. C’est exactement ça. Je partage entièrement cet avis, elles n’ont pas été là du tout. Je ne sais pas. La trente-deuxième, peut être même la pression. 

 

Le fait qu’il y avait beaucoup de supporters du FC Chéran, alors que vous jouiez à domicile, ça a joué vous pensez ?

Non absolument pas. Les filles ont l’habitude. Il faut que j’en discute avec elles après, mais je pense qu’elles ont peut être eu une pression supplémentaire. Mon équipe habituellement ne joue pas du tout comme ça, je vous l’assure. Ce qui leur ressemble le plus c’est cette fin de match, où même menée 3-1 elles n’ont rien lâché et essayé. 

 

Oui justement j’allais vous en parler de cette fin de match, où on les sentait un peu mieux. Vous aviez des difficultés à poser votre jeu plus tôt ?

Tout à fait ! Après le problème c’est que quand en face on a une équipe qui balance devant, on ne fait que des aller-retour d’un bout à l’autre du terrain, on n’est pas habitué à ce jeu-là.

 

Pourtant la rencontre débutait bien pour vous, avec cette ouverture du score ?

Oui, quand elles marquent le premier but je me dit « c’est bon on va développer », et en fin de compte pas du tout.

 

Je voulais revenir avec vous sur la prestation de votre gardienne, qui a livré un très beau match, malgré ce score..

Laurine (Piriou) c’est une fille que je connais depuis très longtemps, qui travaille très fort et qui a fermé son poste. C’est une super portière. Elle a joué en DH et est redescendue pour jouer avec nous, et je suis ravie de l’avoir avec nous, c’est une fille qui a de grosses capacités. Je la félicite, même si elle est très déçue… Je ne peux absolument rien lui reprocher [sur ce match]. Et elle m’a souvent sauvé des matches, même si aujourd’hui ça na pas suffit. 

 

Déçu de l’élimination, mais c’était quand même un beau parcours ?

Une Coupe de France quand vous le vivez avec un groupe comme celui-là, c’est magique. Surtout avec ce groupe-là qui est très fort, qui ne rechigne jamais au travail, c’est vraiment très très intéressant. C’est l’idéal pour travailler.

 

En plus vous êtes un jeune club, ça ne fait que deux ans que la section féminine existe. C’est toujours le même groupe ?

Oui, j’ai renforcé cette année avec quelques filles supplémentaires, mais ça reste quasiment le même groupe. Avec des joueuses de tout niveau, d’anciennes joueuses de D1 comme Sophie Svaluto et Célia Mazeau Piedallu. Et que ce soit avec les joueuses de haut niveau ou celles de niveau inférieur la mayonnaise prend bien. Et me faire vivre ces expériences-là, moi en tant que coach, c’est l’idéal. Je ne vais pas m’en plaindre, maintenant c’est vrai qu’on a le championnat et encore de belles choses à faire. On est bien partis pour et je pense qu’on va pouvoir se servir de ce qu’il s’est passé sur ce match-là pour ne pas reproduire la même chose. 

 

Vous êtes classés combien là en championnat ?

On est troisième ex-aequo mais on a que trois matches de championnat et le premier et deuxième en ont cinq. Donc on est à un point d’eux, mais avec les cartes en mains. On rencontre le PUC. Le week-end prochain, j’espère qu’on pourra aller chercher un bon résultat là-bas.

Ça fait partie du football. Je suis déçu pour elles car ce sont des filles formidables et très à l’écoute, travailleuses, je suis super déçu pour mes joueuses. Mais faut pas qu’on s’arrête-là, on a été en trente-deuxième, l’an dernier on s’est arrêté au tour fédéral. Donc faut se servir de ce qui a été bon pour continuer d’avancer.  

Morgane Huguen