Le coach de Marseille, Christophe Parra a réagi tout juste après le match perdu sur la plus petite marge contre Montpellier (3-2). Interview.

 

Coeurs de Foot - Que pouvez-nous dire de ce match ?

Christophe Parra - La première chose qui me vient à l'esprit est qu'on est toujours derniers. Quand on voit le contenu du match d'aujourd'hui, sur le plan mental et sportif, le groupe continue sa progression et on l'a déjà vu lors du match contre le Paris FC. En coupe de France (face à l'AG Caen), on a vu un groupe vraiment soucieux de bien faire, d'appliquer le travail fait depuis le début de la saison. J'ai vraiment envie de dire, au-delà du classement, que c'est très encourageant pour les mois à venir. Je pense que c'est là où beaucoup de choses vont se jouer pour décider de la suite. On sait qu'on est très confiants et on va le faire.

Je le redis encore, les filles ont toujours eu beaucoup d'application dans le travail. C'est nous, coachs, qui devons trouver les bonnes formules et en l'occurrence, c'est moi qui dois la trouver. Je pense avoir mis du temps, il y a eu un groupe à construire et la deuxième partie de la saison va être très intéressante. Beaucoup de regrets car on méritait mieux.

 

CDF - L'entrée de Sandrine Brétigny nous a beaucoup étonné. On sait qu'elle est revenue en Coupe de France mais est-ce que ça a décoincé l'équipe, redonné confiance, qu'est-ce qui s'est passé ?

C.P. - Au-delà des deux buts, si je dois analyser le match, on a fait une bonne première mi-temps. Que Mme l'arbitre ne m'en veuille pas, le coup-franc qui a amené le but est un peu sévère. Le pénalty l'est beaucoup pour moi. On verra sur les images si j'ai raison ou pas. Le contenu était bien, on était bien en place, bien organisé. On a eu du mal à se projeter tout en essayant d'améliorer sur la deuxième mi-temps. L'apport de Sandrine a réussi à concrétiser les bonnes intentions qu'on avait montrées auparavant.

 

CDF - On avait l'impression que vous étiez plus présents offensivement.

C.P. - Complètement. On s'est créés pas mal d'occasions. Le but refusé de Kelly (Gadéa) est sévère pour moi. On est toujours dans cette spirale pour pouvoir arriver à gagner des matches face à l'adversité, surtout quand on est dans la difficulté. On a des convictions qu'on arrive à mettre en pratique et si on continue à être appliqués, mentalement et sportivement, ça va payer.

 

CDF - Allez-vous compter sur une joueuse comme Sandrine Brétigny ?

C.P. - Sandrine retrouve le groupe en tant que joueuse sans pour autant oublier son intégration au niveau du staff, tout ce qu'elle a apporté et tout ce qu'elle va continuer à apporter mais on va lui demander un peu plus. De continuer à prendre un peu plus de plaisir sur le terrain car c'est que je peux constater.

Je lui avais demandé d'arrêter en fin de saison dernière car c'était un choix de coach et elle me donne tort. L'essentiel, c'est de pouvoir rebondir et oui, elle apporte son expérience, sa sérénité dans le jeu. Elle était dans le vestiaire des coaches et c'était pas le bon.

Sandrine fait partie du groupe qui est désormais composé de 24 joueuses. Faut pas oublier qu'elle continue à être présente à l'intérieur du vestiaire.

 

CDF - Allez-vous avoir des recrues ?

C.P. - On est bien comme ça. Dans la vie, il y a un temps pour coudre et un temps pour découdre. Cousons ensemble les 24 mais je n'aime pas quand ça devient trop long. On va permettre au groupe de progresser, aux jeunes joueuses de continuer à évoluer vers le haut, de réussir notre objectif de maintien et on va y aller ensemble.

 

Photo : Nicolas Lacambre

Retranscrit par Kar Err

Dounia MESLI