Entrée en cours de jeu et terminée avec un doublé, Kenza Dali n'en demandait sûrement pas plus, malgré toute son exigence, jamais rassasiée. Après France/Cameroun (6-0) on a voulu avoir son ressenti sur son deuxième match avec les Bleues, sous l'ère Diacre.

 

Ton impression sur ce match avec un doublé à la clé ?

Je suis contente, c'est une saveur particulière. La joie de jouer à domicile, la coach m'avait dit qu'elle mettrait beaucoup l'accent sur mon efficacité, que je marquais beaucoup à l'entraînement mais qu'il me manquait ce but [en match] et c'est pour cela que je suis allée la remercier pour sa confiance [après mon premier but]. Elle a eu un discours d'avant match dans le vestiaire, même avant le match alors que je n'étais pas titulaire, elle m'a pris en aparté pour me parler et c'est un discours qui m'a mis en confiance. Et quand je suis rentrée à la mi-temps, je savais sur quoi il fallait que je m'appuie et [ça a fonctionné].

 

Il ressemble étrangement à ton but avec Dijon ton premier but...

Oui (sourire) c'est vrai que je les aime bien, j'ai mis exactement le même hier (lundi ndlr) à l'entraînement. C'est vrai que c'est travaillé, je travaille pas mal en club, parce que ce sont des situations où je me retrouve beaucoup, ce sont des positions où je suis souvent amenés à être et j'essaye d'être efficace au maximum.

 

Tu as la confiance de la coach aujourd'hui, où il faut encore faire tes preuves ?

Non dans le foot ça va très vite. Pour l'instant pour moi c'est une bonne période, donc je savoure, mais je sais qu'il y aura des mois un peu plus difficiles ensuite où il y aura peut être une baisse de régime. Je vais faire le maximum pour que ça n'arrive pas, mais on peut rien présager. Le groupe [France] n'est pas figé, et j'ai encore beaucoup beaucoup à prouver au sein de cette équipe.

 

Est-ce que sur le début du match, vous réfléchissiez trop sur le terrain par rapport à ce qu'il fallait faire pour contrer cette équipe du Cameroun ? C'est à cause de ça que vous a bloqué et le premier but à tout décompté justement ?

Oui je pense que ce sont des habitudes à prendre, c'est des automatismes à avoir dans un système qui est un peu différent. Il y a un temps d'adaptation qu'on a pas eu contre l'Australie. Je ne pense pas que les filles réfléchissent, ce sont plus des automatismes à avoir entre nous, pas des questions qu'on se pose, c'est plus des déplacements combinés... C'est vraiment cela qu'il faut trouver ensemble, faire l'appel pour l'autre, bouger pour l'autre, c'est ce qu'on a eu un peu plus de mal à faire, mais ça va venir. 

 

Il faut moins hésiter surtout ?

Oui je pense qu'il faut être un peu plus instinctives. On termine ce rassemblement avec pas mal de buts, c'est important. Mais je ne pense pas que les filles réfléchissent, c'est vraiment des automatismes à trouver.

 

Photo : Nicolas Lacambre

Dounia MESLI