La gardienne du FC Metz Justine Lerond a dû remplacer Mylène Chavas, sortie après un choc à la tête lors du match nul frustrant de l'équipe de France face à la Nouvelle-Zélande mercredi (0-0). La joueuse a confié aux micros des journalistes comment elle a dû appréhender cette entrée en jeu et a analysé avec lucidité ce qui a manqué aux Bleues pour remporter la victoire.

 

Journaliste : Justine, quelle analyse fais-tu de ce match ?

Dans un premier temps on a eu du mal à rentrer dans notre match. On s'est fait un peu surprendre par l'agressivité de nos adversaires. Elles nous ont rentrées dedans. On s'est un peu reposées sur nos capacités et on n'a pas su réagir, marquer le but qu'il fallait pour remporter la victoire et se qualifier (pour les ¼ de finale, ndlr). Après il nous reste encore un match (contre les Pays-Bas) et on va tout donner lors de ce match.

 

Journaliste : Sur le plan personnel tu as vécu une rencontre un peu bizarre, avec cette entrée en jeu qui n'était pas prévue. Est-ce que tu peux nous en parler ?

J'ai été surprise car Mylène est une gardienne très... (elle cherche ses mots) très sûre d'elle, et de la voir à terre ça m'a un peu surprise dans un premier temps. Du coup j'ai dû vite partir à l'échauffement, réagir vite. C'était mon premier match en Coupe du monde, ça m'a mis un peu de pression mais c'était de la pression positive.

 

Journaliste : Comme tu l'as dit il reste le dernier match de poules dimanche contre le Pays-Bas. Vous avez encore votre destin entre vos mains mais il va falloir l'emporter !

Oui, il va falloir qu'on gagne ce dernier match, qu'on donne nos tripes et qu'on aille jusqu'au bout. Parce que la Coupe du monde est en France, on doit passer cette phase de poules.

 

Journaliste : Vous avez dit que vous aviez bossé l'aspect défensif cette semaine pour contrer cette équipe néo-zélandaise. Est-ce que vous n'avez pas réussi à mettre en place ce que le coach vous avait demandé ou il s'agit d'autre chose ?

(Elle hésite) Je ne sais pas. On savait que la Nouvelle-Zélande était une équipe qui jouait vite vers l'avant, qui n'essayait pas trop de jouer au ballon mais qui envoyait de longs ballons devant. Après on a travaillé défensivement, on a cherché à voir comment, en fonction de leur bloc elles pouvaient contre-attaquer et passer dans nos intervalles pour pouvoir aller vite vers l'avant. Ca n'a pas pas marché parce qu'en première mi-temps on a eu du mal à trouver nos « doublures » (…..), c'était un jeu qu'on avait travaillé à l'entraînement la veille.

 

Propos recueilli par Dounia Mesli

 

Dounia MESLI & Arnaud Le Quéré