Le 28 juin prochain, le quart de finale entre la France et les États-Unis aura bien lieu. Un match au sommet, anticipé depuis des mois et qui constitue une forme de finale avant l’heure dans cette Coupe du Monde 2019. Une affiche évoquée hier soir à Reims après la victoire des États-Unis en 1/8e de finale face à l’Espagne.

 

Après la victoire des USA hier face à la Roja, les esprits étaient déjà tournés vers le tour suivant avec le quart de finale attendu entre la France et les États-Unis. Un scénario anticipé dès le tirage au sort en décembre 2018, et qui a participé à écouler les places disponibles au Parc des Princes pour ce quart, avec un match annoncé à guichets fermés avant même le début du tournoi

 

Un quart aux allures de finale

En zone mixte et lors des conférences de presse d’après-match, cette affiche a bien sûr été évoqué. La sélectionneuse des États-Unis, Jill Ellis a évoqué « une vitrine formidable » et s’attend à « un match fantastique, probablement complètement fou et avec beaucoup d’intensité ». Évoquant les « moments » qui font que l’on devient sportive ou coach dans le sport de haut niveau, Jill Ellis classe évidemment ce France – États-Unis dans la catégorie : « c’est le Match, vous avez envie de le jouer, donc cela va être très excitant. »

Une partie à venir qui invite déjà à une forme de démesure évoquée avec humour par Megan Rapinoe. S’adressant aux journalistes présents en zone mixte, elle se dite confiante pour que ce match à « grand spectacle » se transforme en véritable « cirque médiatique ». Elle évoque une partie qui s’annonce « énorme et complètement folle », « le genre de match dont on rêve quand on est enfant ».

Des parties épiques qui sont un domaine de prédilection de l’équipe des États-Unis, à l’image de la demi-finale remportée aux Jeux de Londres (2012) face au Canada ou encore le quart de finale face au Brésil lors du Mondial 2011 en Allemagne. Un match USA-Brésil évoqué récemment par Hope Solo, championne du Monde en 2015 avec les États-Unis et qui décrit cette rencontre dans les colonnes du Guardian comme le match « le plus excitant (…) en terme de dramaturgie et d’émotion ». Une rencontre qu’elle avait évidemment vécu dans les buts américains.

 

Le Brésil et l’Espagne, révélateurs de faiblesses ?

Pour l’ex-gardienne de la sélection étasunienne, ce match à venir entre la France et les États-Unis pourrait devenir « l’un des matches les plus épiques de l’histoire du football féminin ». Interrogée sur le sujet, Alex Morgan a son déjà esprit focalisé sur le contenu de la rencontre, évoquant notamment le match France-Brésil, et des Bleues « en difficulté » à certains moments du match face à la Seleçao.

Des pistes de réflexion pour préparer au mieux cette partie, même si l’avant-centre américaine s’attend à un « combat » et estime que les joueuses tricolores « sont capables d’être à leur meilleur niveau pour les grands matches » et qu’elles constitueront des « adversaires difficiles » comme lors des précédentes rencontres entre les deux équipes.

Lors des trois dernières confrontations entre les deux sélections, l’équipe de France s’est soit imposée soit s’en est sortie avec un match nul. Pourtant, la dernière rencontre France-USA en compétition officielle avait de son côté tourné en faveur des États-Unis (1-0), lors de la phase de groupe des Jeux Olympiques de Rio (2016). Un tournoi que les deux formations avaient ensuite quitté dès les quarts de finale.

Loin des statistiques, les deux équipes auront chacune des arguments à faire valoir pour tenter de remporter ce match. Important également se rappeler qu’il en restera dans tous les cas deux autres à jouer pour tenter de remporter le titre dans cette Coupe du Monde...

 

Photo: Getty Images / FIFA

Hichem Djemai