Le 9 mai dernier, la Commission des Arbitres de la FIFA a dévoilé une liste de 15 arbitres centrales et 30 arbitres assistantes, retenues pour officier lors de la Coupe du Monde U-20. La compétition aura lieu du 5 au 24 août prochain, en Bretagne.

 

A 82 jours du coup d’envoi de la Coupe du Monde U20, les choses s’accélèrent. Après avoir pris connaissance des stades qui accueilleront la compétition, du logo et slogan, mais aussi du calendrier de celle-ci, de tous les participants, et plus récemment de la composition des groupes, c’est désormais au tour des arbitres d’être désignées. 

 

21 pays différents

 

Souvent dans l’ombre des équipes participantes et des joueuses, l’arbitre est pourtant l'un des acteurs principaux d’un match et de l’organisation d’une compétition majeure. De lui, et d’elles en l’occurence, dépend le bon déroulement de la Coupe du Monde. 

Pour l’occasion, 21 nationalités différentes, seront présentes issues des six confédérations continentales de la FIFA : AFC, CAF, CONCACAF, CONMEBOL, OFC et UEFA, . 

La FIFA indique également que « les arbitres qui dirigeront les matches de la compétition en Bretagne cet été figurent également dans la liste des potentielles arbitres pour la Coupe du Monde » qui aura lieu en France l'an prochain. L’occasion donc de faire ses preuves, avant, peut-être, d’officier dans l'édition senior, l'année suivante. 

 

Stéphanie Frappart, enchaîne les désignations

 

A 34 ans, l’arbitre centrale féminine la plus célèbre en France officie aujourd'hui de manière régulière en Ligue 2, la deuxième division masculine. Arbitre reconnue sur les pelouses de Domino's Ligue 2, Stéphanie Frappart enchaîne hors du terrain les interviews et reportages. Son histoire inspire. Mais c’est surtout la qualité de son travail qui lui vaut ces éloges. 

Arbitre centrale en Ligue 2 et arbitre assistante en Ligue 1, « Madame l’arbitre » officie également dans le football féminin, au niveau international. Et, là encore, elle enchaîne les désignations. Présente en 2015 pour la Coupe du Monde au Canada, où Stéphanie était 4e arbitre pour la match d’ouverture (Canada/Chine), ou encore arbitre centrale pour Australie/Nigeria et le huitième-de-finale Colombie/États-Unis.

L’année qui suit, c’est aux Jeux Olympiques de Rio que l’on retrouve la Française. Et l’été passé, Stéphanie Frappart enchaînait une troisième compétition majeure de suite, en officiant lors de l’Euro 2017. Elle a notamment arbitré deux matches prédominants : le match d’ouverture entre les Pays-Bas et la Norvège, et la demi-finale entre les Néerlandaises, toujours, et l’Angleterre. 

Cet été, la native du Val d'OIse va connaître une nouvelle expérience : officier à domicile. Une première étape avant, sans doute, France 2019. 

A cette désignation, l’arbitre française a réagi dans les médias assurant être très fière, avant d’ajouter « J’ai vraiment hâte d'y être. C'est un grand honneur de représenter la France dans ces circonstances. Je prends ça comme un privilège. Je vois dans cette sélection la reconnaissance du travail accompli et le signe que l'expérience accumulée au fil du temps est appréciée. »

 

Manuela Nicolosi, un premier pas vers son rêve

 

Une autre française sera de la partie puisque parmi les arbitres assistantes on retrouve Manuela Nicolosi. A 38 ans, elle officie en National, chez les garçons, et a déjà arbitré un sommet de D1 Féminine entre l’OL et le PSG. Elle sera également le long de la ligne de touche lors de cette Coupe du monde U20. 

Arbitre fédéral assistante de niveau 3, elle a notamment officié lors de la Coupe du Monde 2015 au Canada, des Jeux olympiques 2016 à Rio, et de l’Euro 2017 aux Pays-Bas. L’an dernier elle exprimait dans une interview pour sportmag, son envie d’être présente pour la Coupe du Monde en France : « Forcément, j’ai envie d’y participer ! Une Coupe du monde en France, c’est quelque chose d’exceptionnel. Et puis, notre pays doit être représenté, par son équipe, mais aussi par ses arbitres. »

Avec cette nomination parmi les 30 arbitres assistantes de la Coupe du monde U20, Nicolosi aura l’occasion d’engranger encore de l’expérience, tout en se rapprochant de son objectif : France 2019. 

 

Steinhaus, Staubli, Umpiérrez​ des arbitres d'expériences

 

Parmi les 15 arbitres centrales, outre la Française Stéphanie Frappart, d’autres noms ressortent. Comme notamment l’Allemande Bibiana Steinhaus. A 39 ans, cette dernière est populaire de l’autre côté du Rhin, où elle officie en Bundesliga masculine. Récemment, elle était au sifflet lors du match amical des Bleues face au Canada. Un match qui se disputait au Roazhon Park, à Rennes. Si l’enceinte du Stade Rennais n’accueillera pas de rencontre de la coupe du monde U20, Bibiana Steinhaus a pu au moins découvrir la Bretagne à cette occasion.

Également retenue pour officier cet été, la Suissesse Esther Staubli. Née en 1979, comme son homologue germanique, elle a notamment arbitré la finale de la Ligue des Championnes en 2015, entre Francfort et le Paris Saint-Germain et celle de l'Euro 2017.

A 36 ans, Kateryna Monzul est également l’une de ces femmes qui exercent leur métier dans le football féminin et masculin. En 2015, l’Ukrainienne est à la charge du match d’ouverture de la Coupe du Monde au Canada, mais aussi, et surtout, de la finale, qui a vu les États-Unis triompher. Et, ce travail et cette reconnaissance au plus haut niveau l’a conduite il y a un peu plus de deux ans, à arbitrer un match du championnat de football masculin en Ukraine. C’est une première dans ce pays d’Europe de l’Est.

 

Toujours parmi ces arbitres centrales, on retrouve Claudia Umpiérrez. Cette Uruguayenne est avocate de profession. Autant dire que faire respecter des règles, elle s'y connaît ! En 2009 elle réussit haut la main son examen pour devenir arbitre, et obtient le meilleur score en Uruguay, hommes et femmes confondus. Grandement expérimentée, elle a officié en Copa Libertadores Femenina, à l'Algarve Cup, avant d’être présente à la Coupe du Monde 2015 et aux Jeux Olympiques 2016. Elle a notamment pris part à plusieurs matches de la France, face aux États-Unis en phase de groupe et le quart de finale face au Canada. Deux matches perdus 1-0 par les Bleues. Si Madame Umpiérrez venait à arbitrer nos Bleuettes, espérons que la tendance s’inverse. 

 

 

 

Photo en une : Ligue Paris Ile-de-France

Morgane Huguen