Derniers l’an dernier, les États-Unis avaient à coeur de briller cette année et reconquérir, à domicile, ce trophée. En s’imposant 1-0 face à l’Angleterre, après un but contre son camp de Millie Bright, les joueuses de Jill Ellis s’octroient cette troisième édition de la SheBelieves Cup. Grâce à sa victoire face à l'Allemagne (3-0), la France termine troisième.

 

Parmi les quelques changements opérés par Jill Ellis, Carli Lloyd récupère le capitanat de l’équipe nationale, Emily Sonnett et Allie Long sont titularisées pour la première fois du tournoi de la côte Est. En revanche Alyssa Naeher a gardé sa place de titulaire dans les cages. Tout comme la joueuse universitaire Tierna Davidson, toujours associée à Abby Dahlkemper en défense centrale, ou encore le trio offensif constitué de Megan Rapinoe, Alex Morgan et Mallory Pugh. Phill Neville fait un peu tourner également, mais reste dans la continuité des deux précédents matches, avec notamment la même base défensive. Karen Bardsley reprend sa place dans les buts anglais, Ellen White auteure d’un doublé face à l’Allemagne est de nouveau dans le onze de départ.

 

 

Un début de match poussif 

Si les Anglaises courent après le ballon, et se font prendre de vitesse par les ballons dans la profondeur des Américaines, le début de match reste très poussif. Les occasions se font rares, et il faut attendre la 24e minute pour voir la première frappe du match. Une frappe de Megan Rapinoe, qui n’est pas cadrée. Dans la foulée côté gauche, Alex Morgan va adresser un bon centre devant le but, mais Demi Stokes est à la retombée du ballon pour dégager le danger. S’en suivront des centres de Mallory Pugh à droite, et Lindsey Horan à l'opposé, trop forts pour inquiéter les Anglaises. 

Pourtant le match est bien à sens unique car quand les joueuses de Phill Neville ont le ballon, elles peinent à le remonter et se font souvent reprendre à la ligne médiane. Cependant, les Étasuniennes ne passent pas loin de payer un excès de confiance. Une timide relance contrée et Alyssa Naeher doit s’interposer avant qu’Ellen White ne puisse tenter son coup (40e). 

 

Bardsley maintien l’Angleterre en vie

Les États-Unis vont alors commencer à intensifier le rythme, et Karen Bardsley va devoir s’employer pour maintenir son équipe dans ce match. D’abord sur cette frappe côté gauche de la surface signée Megan Rapinoe (43e). La portière de Manchester City repousse, ça passe juste derrière Alex Morgan qui ne peut reprendre. Mallory Pugh va aussi tenter sa chance juste avant la mi-temps. Tout du long de la rencontre, la jeune joueuse de 19 ans va faire vivre un véritable enfer à Demi Stokes, la prenant de vitesse à chaque accélération dans son couloir droit. Balle au pied cette fois, Pugh va provoquer, elle élimine Stokes, puis repique vers l’axe de la surface, elle se défait d’Izzy Christiansen et déclenche une frappe qui rase la lucarne droite de Bardsley (44e). Le danger se maintient sur l'Angleterre.

Au retour des vestiaires, Pugh va retenter sa chance, cette fois c’est cadré, mais, Bardsley repousse, supplée par Abbie McManus qui sort en corner (48e). C’est ensuite au tour de Megan Rapinoe de frapper, mais Bardsley ferme encore une fois parfaitement l’angle de tir et détourne en corner (55e).

 

Bright, bis repetita

Décidément Millie Bright n’est pas en réussite. Après un malheureux but contre son camp face à l’Allemagne, où le ballon dégagé par Siobhan Chamberlain ne lui rebondit sur le dos, la joueuse de Chelsea trompe de nouveau sa gardienne du soir, Karen Bardsley cette-fois. Sur un centre de Megan Rapinoe venu de la gauche en direction d’Alex Morgan, Millie Bright détourne dans son propre but (58e). Un ballon coupé juste devant sa gardienne qui ne peut que s’incliner. 

Après l’ouverture du score, les Anglaises vont tenter de réagir. D’autant plus qu’elles le savent, un match nul leur suffirait à remporter la SheBelieves Cup. Mais les frappes fuient le cadre, ou alors la défense américaine, Davidson en première ligne, est là pour contrer. L’Angleterre n’est pas loin d’encaisser un deuxième but en contre. Car dans l’autre sens ça va très vite, mais Alex Morgan manque son décalage vers Megan Rapinoe (66e).

En fin de rencontre, Ellen White à la balle de l’égalisation au bout de la tête. Après un coup franc joué à deux par Lucy Bronze, avec Millie Bright, le centre de cette dernière arrive dans la boite sur la tête de White, mais c’est repoussé par le dessous de la barre transversale (87e). Naeher était battue. Tierna Davidson, impressionnante de sérénité depuis le début du tournoi du haut de ses 19ans, est à la retombée de ce ballon pour l’envoyer en corner. Un dégagement salvateur puisque juste derrière elle, Jill Scott était idéalement placée pour conclure.

 

Courte victoire 1-0, mais victoire qui permet aux États-Unis - invaincus - de s’adjuger pour la deuxième fois la SheBelieves Cup, après celle de 2016. Quatrième en 2016, troisième l’an dernier, l’Angleterre gagne encore une place en terminant deuxième cette année. Lors de cette édition, les Anglaises et Françaises ont plus marqués que les Américaines, qui auront mis un but par match, mais finissent derrière au classement. Comme quoi, un petit but marqué au bon moment, vaut plus que tant d’autres. 

 

SheBelieves Cup 2018 – Classement final : 

1er : États-Unis 7 pts (2)

2e : Angleterre 4 pts (2)

3e : France 4 pts (0)

4e : Allemagne 1 pt (-4)

 


Feuille de match

 

Jeudi 8 mars, 1h00 – Orlando (Orlando City Stadium) – SheBelieves Cup – 3e journée.

États-Unis – Angleterre : 1-0 (0-0)

 

But : Millie Bright (csc 58e).

Averstissement : /

 

Les équipes 

 

USA : 1-A. Naeher - 16-E. Sonnett, 7-A. Dahlkemper, 17-T. Davidson, 19-C. Dunn, 20-A. Long (14-S. Huerta 74e), 9-L. Horan (6-M. Brian 74e), 10-C. Lloyd (cap.), 11-M. Pugh (12-L. Williams 92e), 13-A. Morgan, 15-M. Rapinoe (21-S. McCaskill 80e).

Sélectionneure : Jill Ellis. 

 

Angleterre : 1-K. Bardsley - 3-D. Stokes (12-H. Blundell 86e), 15-A. McManus, 6-M. Bright, 2-L. Bronze, 16-I. Christiansen, 22-K. Walsh (8-J. Scott 86e), 10-F. Kirby (17-R. Daly 74e), 18-E. White, 19-M. Lawley (11-T. Duggan 51e), 9-J. Taylor (7-N. Parris 51e).

Sélectionneur : Phill Neville.

Morgane Huguen