Au terme du match nul (1-1) face à Fleury, le coach montpelliérain Jean-Louis Saez livre ses impressions aux journalistes et évoque son groupe actuel où les jeunes gagnent du temps de jeu. 

 

« On prend un but c’est pas beaucoup, mais en même temps en ce moment on prend un à chaque match donc derrière, [il] faut en marquer deux ou trois [pour gagner]. Ce que je regrette c’est peut-être la dernière demi-heure où même en ayant mis beaucoup d’attaquantes on n’a pas été plus dangereux ». 

 

Un résultat assez décevant pour vous ? 

Oui, on était venus pour gagner. On repart avec un nul. On perd deux points pour se rapprocher de Paris donc voilà, on verra la suite. C’est dommage on a bien débuté le match et si on avait réussi à mettre ce deuxième but ça nous aurait permis de continuer sur notre lancée avec un jeu plus de possession. Après l’égalisation je dirais qu’on a plutôt changé pour essayer de mettre un peu plus de vitesse dans le jeu mais on n’a pas réussi à trouver nos attaquantes. 

 

Ça manquait de verticalité un peu..

Oui, on a un peu plus de maîtrise dans les matches du coup on utilise beaucoup le jeu de passes et on oublie d’aller vers l’avant. Autant la semaine dernière on avait énormément centré et frappé, autant là on a beaucoup préparé. Alors à 2-0 ça nous aurait permis de tenir le ballon mais à 1-1 avec [en face] un bloc défensif bien regroupé on n’a pas réussi à contourner cette équipe là, et gagner les duels qu’il fallait dans la surface de réparation. 

 

Cette équipe de Fleury est quand même en net progrès, vous pensez qu’elle va se maintenir ? 

C’est une équipe qui a montré un beau visage. Dès qu’on a baissé un peu d’intensité en fin de match, on a senti que, dans la circulation, [Fleury] avait des choses intéressantes. De toute manière maintenant les matches sont serrés. On ne peut pas dire qu’il y ait de petites équipes [en D1], toutes les équipes sont organisées. Après, je me focalise surtout sur mon équipe. Je regrette qu’on n’ait pas mis le deuxième but pour peut être plier ce match-là. 

 

Vous avez changé plusieurs fois de tactique de jeu, mais au contraire vous ne pensez pas que vous êtes un peu tombé dans le jeu de Fleury ? 

(Il hésite) Oui. Le fait d’avoir beaucoup d’attaquantes ça me donne des solutions. Avec Sofia [Jakobsson], Valérie [Gauvin] et Clarisse [Le Bihan] j’ai essayé d’apporter un peu de fraîcheur offensivement. Après voilà, en ce moment il n’y a pas beaucoup de monde dans le secteur défensif et on aurait pu penser qu’on aurait fait la différence offensivement, mais il y avait toujours quelque chose, souvent les hors-jeu, qui ont fait que ça n’a pas suffit. On a pas pu se créer plus de situations dangereuses que ça. 

 

Qu’est-ce qui vous a manqué ?

En première mi-temps je dirais que c’est surtout le jeu vers l’avant. On a cherché à travailler sur la possession et du coup on s’est un peu endormi à 1-0. Et puis sur le premier contre on s’est fait égaliser et après on a pas su s’il fallait conserver [la balle] ou aller un peu plus vers l’avant. Et quand on voulait se précipiter vers l’avant on a trouvé peu de décalages. Puis par moment, on faisait les appels de balles trop vite, ça manquait de synchronisation avec le passeur donc on était hors-jeu, même si je ne pense pas qu’il y soient tous. Mais ça va tellement vite que par moment c’est difficile pour le juge de touche. 

 

Il vous manque des joueuses aussi, Toletti, Deker...

Oui, (il continue) Virginia Torrecilla aussi qui a dû s’absenter pour raison familiale. Après on fait avec. Il y a des jeunes qui jouent, Morgane Nicoli, Manon Uffren. Je crois qu’on avait [sur le terrain] cinq joueuses de 1996 et deux de 1997. Peut être qu’on est moins costaud et que l’adversaire le sent un peu. 

 

Ça ne vous inquiète un peu en vu de la Champions League ?

Non, là c’est le championnat. Même si je pense que les favoris sont Lyon et Paris. On avait jusqu’à maintenant notre destin entre nos mains, pour espérer quelque chose en championnat. Maintenant ça risque d’être un peu plus compliqué. Même si Paris a fait un nul contre Soyaux, et nous maintenant contre Fleury. Il reste encore quelques matches on verra.

On savait que janvier et février allaient être compliqués avec les blessures dans le secteur défensif, même si on ne se cache pas derrière ça. Surtout que ça permet de donner du temps de jeu aux jeunes. Zoé Muller s’est blessée à l’échauffement, ça faisait encore une possibilité en moins dans le secteur défensif. Il va falloir faire en sorte que dans les quinze jours, trois semaines qui arrivent tout le monde revienne et soit à 100%.

. La rédaction