A l’issue de la défaite de l’Olympique de Marseille face à Montpellier lors d’une séance de tirs au but à rebondissement, la gardienne de but canadienne revient sur la prestation de son équipe dans ce huitième de finale et son adaptation personnelle au championnat de France. 

 

Coeurs de Foot - Votre réaction sur ce match ? Est-ce que vous vous attendiez un peu à ce scénario là ?

Geneviève Richard - On s'attendait à un match serré. On voulait sortir un gros match et on a fait un très bel effort collectif. C’est dommage qu'on a pas eu le résultat mais on a montré de belles choses quand même.

 

CDF - Il y a une belle occasion de Sofia Jakobsson que vous arrêtez, ça vous a propulsé vers les tirs aux buts. Lors de cette séance de TAB on a entendu beaucoup de supporters encourager les Montpelliéraines. Est-ce que ça vous a découragé ?

G.R. - (Rires) Personnellement, ce sont des matchs qui me motivent beaucoup. Quand on joue contre un adversaire de qualité et que tu crois en tes moyens et que as un groupe qui est très motivé et qui a très faim. Au regard de notre saison, c'est des matchs qui sont intéressants et on voit qu'on élève notre niveau de jeu. Quand les joueuses sont concentrées, l'intensité est là et c'est des matchs dont on se souviendra toute notre vie.

 

CDF - Vous avez joué tous les matchs de votre équipe, que ça soit en D1 ou en coupe. Comment voyez-vous l'évolution du groupe ?

G.R. -  L'alchimie du groupe est nettement mieux. Ca se voit et ça se ressent sur le terrain autant pour les gens sur le terrain qu’à l’extérieur.

 

CDF - Mais personnellement, vous vous sentez plus en confiance ?

G.R. - C'est ma première année dans ce championnat, je suis arrivée directement du Japon. Et je dois dire que j'ai dû faire quelques réajustements.

Au Japon, j'étais plus grande que la moyenne, bon même si ça c’est un peu partout. Mais, je crois que c'est le style de jeu qui est plus rapide, ça joue à une touche de balle par contre c'est moins tactique, il y a moins de gestion du jeu [au Japon]. [En France] les filles me rappellent toujours d'être calme, tellement j'ai l'habitude de jouer à fond pendant 90 minutes. Au Japon marcher pour aller chercher un ballon [sortie du terrain] c’est pas normal.

 

CDF - Mais est-ce que cela vous perturbe un peu dans votre jeu, de devoir être plus calme ? 

G.R. - Bah au début j’ai vraiment due m’adapter. Mais six mois plus tard ça commence à se voir, à se ressentir [que je me suis adaptée]. 

 

CDF - On imagine que vous étiez une petit peu abattues dans le vestiaire. Qu’est-ce que vous vous êtes dit au final ? Il y avait tout de même un peu de satisfaction ou pas du tout ?

G.R. - On est satisfaites de notre travail, de notre effort collectif. Mais déçues que le résultat n’ait pas suivi. 

 

CDF - Vous avez senti qu’il y avait un coup à jouer ? Que ce n’est pas passé loin ? 

G.R. - Oui. Mais bon c’est le foot. Mais… je crois que tout le monde y a cru là, l’espace de quelques secondes, lors des tirs au but.  

 

CDF - Maintenant il va falloir vous concentrer sur le championnat et aller chercher ce maintien…

G.R. - (elle coupe) Oui oui, on y va à fond ! On se déplace à Soyaux le week-end prochain et on veut vraiment aller chercher la victoire. Avec les performances qu’on fait en ce moment, je pense qu’on en est capable.

Dounia MESLI