A la veille de cette finale opposant les Pays-Bas (pays hôte) au Danemark nous avons assisté à la conférence de presse des Danoises. Nils Nielsen, Pernille Harder et  Sanne Troelsgaard sont revenus sur leur état d'esprit avant cette dernière affiche inédite entre les deux nations, pour le titre de Championne d'Europe 2017.

 

Coeurs de Foot - Est-ce que vous pensez avoir moins de pression que les Pays-Bas pour ce match demain ?
Pernille Harder - Je ne sais pas, c'est une bonne question. Je ne sais pas qui a le moins de pression, nous ou les Pays-Bas. Bien sûr c'est le pays hôte, elles jouent chez elles. Oui je ne sais pas, je n'ai pas de réponse à ça (sourire).

Sanne Troelsgaard - Je pense la même chose, les Pays-Bas auront peut être plus la pression parce qu'elles joueront devant leurs fans. Le Danemark aura de la pression parce qu'on veut gagner cette finale. Donc je ne sais pas qui aura le plus de pression.

Coach - Nous avons seulement la pression que nous nous mettons. Nous voulons être performants demain, on veut gagner la finale donc bien sûr les filles ont un peu de pression. Vous devez vivre avec quand vous êtes une joueuse professionnelle. Il y a toujours de la pression, mais la plus grosse pression est celle que vous vous mettez. Ca ne compte pas s'il y a 30000 fans qui crient, parce que si les Oranje font des erreurs elles vont aussi être prises par la pression. Si les Néerlandaises font une bonne performance elles seront ovationnées, si elles se trompent elles seront sifflées. Qui peut dire sur quelle partie est la pression ? C'est une bonne forme de pression, on aime ça.

Qu'avez-vous pensé des paroles d'Arnold Muhren au sujet du football féminin ?

Nils Nielsen - Ceci seront mes paroles. C'est juste incroyable pour nous d'être ici. On va jouer une finale demain. On va certainement jouer l'équipe la plus forte de ce tournoi et de loin. Les Pays-Bas ont si bien joué. Je ne suis pas en colère d'habitude mais j'ai vu hier qu'il y avait un papier dans le Telegraff au sujet de l'équipe masculine qui a remporté l'Euro en 1988.
Je ne sais pas pourquoi il dirait en fait quelque chose comme ça (Arnold Muhren, qui a dit que l'équipe féminine ne proposait pas un jeu à la hauteur du foot masculin). Je voudrais vraiment espérer que tout le monde en Hollande va soutenir son équipe. Cette équipe mérite le respect, les joueuses se battent pour le Championnat d'Europe. J'espère que cela va arriver aussi au Danemark. Si vous n'aimez le football féminin, s'il vous plaît restez tranquille, ne dites rien, ne soyez pas irrespectueux, laissez les filles jouer. Nous allons avoir une grande finale demain, nous avons les deux meilleures équipes du tournoi, elles vont jouer avec leur cœur en essayant de gagner un championnat d'Europe pour la première fois depuis de nombreuses années pour leur pays. S'il vous plaît respectez-les et soutenez-les. Les deux pays, ok? (il tape du poing sur la table).

 

Il y avait une atmosphère incroyable pour Pays-Bas/Angleterre. Comment est-ce que vous vous préparez pour ce genre d'évènement en sachant que le public est pour l'adversaire ?
Pernille Harder - Je me réjouis de ce match, il y aura beaucoup de supporters pour les Oranje. Vous pouvez seulement regardez en avant ce genre de match, quand il y a autant de monde, vous pouvez juste être contente. 

Sanne Troelsgaard - Il y a beaucoup de pression autour de nous, et je pense qu'il y aura aussi des supporters rouges demain et nous regarderons seulement eux. Je suis impatiente d'y être et tout sera magnifique demain.

 

Quelle sera votre stratégie demain pour faire tomber les Pays-Bas ?
Coach - Comment on peut battre les Pays-Bas ? Je pense que nous avons fait un bon premier match lors de phase de groupe contre les Pays-Bas (perdu 1-0, mais où les Danoises vont tout tenter pour revenir au score mais manquer d'un petit réalisme). Si vous pensez au premier match de Rocky Balbao contre Apollo Creed, il a perdu alors qu'il avait tenu tête à son opposant. Apollo Creed était surpris de voir Rocky résisté. Si vous suivez, Rocky a gagné le suivant.

 

On a l'impression que votre coach est toujours en feu ?
(rires) Pernille - Il est toujours en feu (rires de l'assistance). Et je sais qu'il sera encore ainsi demain.

 

A quel point c'est important pour vous de remporter cette médaille d'or pour vous ?
Pernille - Oui je pense que ça veut dire beaucoup de choses pour nous. Vingt-cinq ans après le titre des garçons, je pense qu'on a écrit l'histoire, en se hissant en finale. Oui je pense que ça serait formidable. On doit bien se préparées pour le match de demain.

Sanne Troelsgaard - Oui je suis d'accord. On a écrit l'histoire aujourd'hui en arrivant en finale. Si on remplit notre objectif de gagner cette finale, on rentrera à la maison encore plus grandes.

 

Comment est-ce que vous avez vu le retour des Autrichiennes chez elles avec tout ce monde venu les féliciter ?
Coach - Je pense qu'elles l'ont mérité. Tout le monde doit être fière de ceux que les filles ont fait ici. Il y a deux très bonnes équipes.

 

Dounia MESLI