A l’issue du match nul 0-0 entre la France et la Suède, hier soir à Bordeaux, l’attaquante lyonnaise et l’une des taulières des Bleues, Eugénie Le Sommer a répondu aux journalistes, revenant également sur la défaite face à l’Allemagne.

 

Après la défaite en Allemagne (0-4) l’équipe de France a réagi sur ce match en n’encaissant pas de but. C’était la réaction que vous attendiez ?

Oui, le match en Allemagne, ça a été une grosse claque et on voulait montrer autre chose de l’équipe de France. On a aussi de l’orgueil et même si on n’a pas gagné ce soir, on a montré du mieux. On progresse à chaque rencontre et c’est de bonne augure pour la suite. 

 

La satisfaction est surtout défensive, mais qu’est-ce qu’il manque encore offensivement à cette équipe ?

Défensivement, on avait vraiment à coeur de se reprendre parce qu’on a pris des buts rapidement contre l’Allemagne. Avant ce match-là, le mot d’ordre était d’être solide défensivement et c’est ce qu’on a réussi à faire. Après il faut qu’on arrive à se lâcher offensivement. Il faut qu’on se projette plus vers l’avant, qu’on y croit davantage sur chaque ballon et être plus précises dans la dernière passe et le dernier geste. Mais avant d’attaquer il faut savoir bien défendre et c’est ce qu’on a su faire. 

 

Il y avait une belle ambiance au stade Chaban-Delmas malgré que ce soit un soir en début de semaine...

Oui c’est vrai qu’un lundi soir c’est jamais évident, mais le public a répondu présent et ça fait du bien. Quand on joue à la maison ça fait toujours du bien de se sentir soutenues sur nos matches. On remercie le public présent ce soir et qui nous a beaucoup encouragé. 

 

Comment tu vis cette période de transition, on est encore assez loin de la coupe du monde, on voit qu’il y a des essaies de nouvelles joueuses ?

J’essaie pour ma part de montrer l’exemple. D’être performante à chaque rencontre et d’intégrer les nouvelles joueuses comme il faut, et faire en sorte qu’elles soient à l’aise dans cette équipe. Le groupe vit bien, sur le terrain ça se voit, même si on est encore en phase de tests, la coach essaie encore beaucoup de choses. Faire 0-0 contre la Suède alors qu’on avait une équipe inexpérimentée, qui n’a pas l’habitude encore de jouer ensemble, c’est quand même un bon résultat et c’est ce qu’on retiendra.

 

Quelle est la patte Corinne Diacre ?

Beaucoup de rigueur. Elle nous replace beaucoup défensivement. Dans le groupe aussi c’est ça, c’est la rigueur qui prime. Elle a de l’énergie et elle a envie qu’on réussisse, tout comme nous. 

 

Elle dit les choses assez franchement, on l’a encore constaté en conférence de presse d’après-match. J’imagine que c’est pareil avec vous ?

Oui. Je la connaissais avant et je sais que c’est quelqu’un qui est très droite et dit ce qu’elle pense. Elle dit ce qu’elle fait et fait ce qu’elle dit aussi. C’est bien car on sait à quoi s’attendre.

 

Est-ce que justement le fait que l’effectif tourne beaucoup, ça pousse chaque joueuse à plus se démener pour avoir sa place ?

Oui forcément. Chacune à son poste doit se dire qu’il y a du monde derrière et c’est la concurrence qui fait avancer aussi. Mais il faut surtout rester dans l’objectif collectif et mettre son talent individuel au service de l’équipe, car c’est le collectif qui va primer. Et pour l’instant, mis à part le match contre l’Allemagne où on n’a pas senti de collectif, ça se passe plutôt bien. 

 

Est-ce qu'il y a eu une profonde remise en question après le match contre l’Allemagne ?

Non. On a fait un retour vidéo constructif, mais après le match on savait que chacune devait se remettre en question. C’était un échec collectif. On n’a pas réussi à relever la tête dans ce match, c’est ça le plus dommage, d’être menées et de ne pas réussir à faire avec. A 2-0 on se dit que ça va être difficile mais il ne faut jamais baisser les bras et pourtant on n’a pas vraiment eu de réaction. 

Ça fait partie de notre parcours, de notre évolution. Il faut passer par des moments difficiles, c’est ce qui nous fera avancer. J’ai envie de dire [qu'il] vaut mieux que ça se passe en match de préparation qu’en match de Coupe du Monde. Il faut se servir de ces erreurs. Même si le groupe est jeune il faut que chacune prenne ses responsabilité pour aller de l’avant. 

 

Sources : Champions du digital

Crédit Photo : Knibal Story

. La rédaction