En zone mixte, Gianpiero Piovani et Daniela Sabatino ont réagi à notre micro après MHSC/Brescia. Une défaite sévère 6-0, qui va avoir du mal à passer pour le club italien, mais qui pense déjà à la suite. Le championnat et la qualification pour la prochaine édition de la Ligue des Championnes.

 

 

Piovani (coach de Brescia)

Je pense que vous devez être très déçu de ce score un peu sévère. Qu'est-ce que vous pensez finalement de ce match ?
Oui le score est un peu sévère parce qu'on a eu quelques chances aussi pour marquer des buts, mais on savait que Montpellier était une équipe très forte en France et en Europe aussi. Maintenant on doit repartir avec un esprit positif parce qu'on doit gagner et continuer notre championnat italien.

 

J'avais l'impression que ce match retour même si c'était la Ligue des Champions, c'était comme un entraînement pour le championnat justement. Est-ce que c'était le cas ?
On a joué il y a quelques jours un match de championnat et on était peut être un petit peu fatigués parce qu'on sait que Montpellier n'a pas joué de son côté. Et cela a peut être induit sur le score final. Mais l'équipe est capable de se réunir dans les moments de difficultés et repartir pour le championnat.

 

Vous étiez venu ici pour changer le destin on va dire après la défaite 3-2 à l'aller. Quelles étaient vos consignes pour vos joueuses ?
(rires) J'ai donné à peu près les mêmes indications que j'ai donné quand on a gagné contre l'Ajax d'Amsterdam. On avait perdu 1-0 à l'aller, et on a retourné la situation en remportant le match retour 2-0. Le problème c'est qu'on a beaucoup de joueuses qui ont quelques pépins physiques. Et Montpellier a beaucoup plus de meilleures joueuses que nous, un meilleur banc à leur disposition.

 

Comment vous voyez la suite de la saison de Brescia maintenant ?
Maintenant on est premiers avec la Juventus. On est à 15 points et je suis sûr qu'on va faire un bon championnat mais quand même notre objectif c'est d'arriver dans les deux premiers parce que ça voudrait dire qu'on rejoue la Ligue des Champions la saison prochaine.

 

Comment voyez-vous l'équipe nationale d'Italie ?
(sourire) On a six joueuses de notre club dans l'équipe italienne donc j'espère que la sélection nationale va faire de bons matches de qualifications pour se qualifier à la prochaine Coupe du Monde en France. Et j'espère que le championnat italien va aussi progresser parce qu'aujourd'hui ce n'est pas comme en France où il y a beaucoup d'équipes qui sont professionnelles. En Italie ce n'est pas comme ça.

 

Pourtant l'équipe d'Italie a prouvé de grandes choses au dernier Euro donc on imagine que le football féminin commence à se développer ?
(le traducteur du club) Oui mais le problème c'est que ce n'est pas encore comme en France. 

 


 

Daniela Sabatino (attaquante)
Quel est ton sentiment sur ce match ?
(sourire nerveux) On est clairement très déçues de ce résultat. La fatigue ce soir a été très forte, ça s'est ressentie, avec le déplacement, le championnat, il y a eu beaucoup de matches joués en très peu de temps. Mais on savait que Montpellier était une équipe très forte.

 

Montpellier a pourtant eu un début de saison mitigée et Brescia a fait un bon match à l'aller. Donc est-ce que vous étiez venu un peu ici pour changer le destin ?
Oui on espérait remonter ces buts et changer le résultat en notre faveur. On voulait aller loin dans cette compétition.

 

Comme je l'ai dit au coach. Est-ce que dans un coin de votre tête vous étiez aussi venu avec la réalité du défi et que c'était plus un entraînement pour mieux se préparer et enchaîner sur le championnat italien justement ?
(elle fait la moue de la bouche) Non ça a été juste de la fatigue, qui était trop lourde. Après le deuxième but, on a juste cédé le match.

 

Quelles étaient les consignes du coach avant de jouer ce match alors ?
On avait toujours les mêmes indications de bien jouer, de faire des bonnes passes, d'être précis mais ce soir le jeu n'est pas allé dans notre sens.

 

Pour parler un peu du jeu italien, j'ai remarqué qu'il y a une bonne combinaison avec la technique et le physique, c'est quelque chose qu'on retrouve rarement. En France, c'est plus physique et en Espagne technique, alors qu'en Italie on a le mélange des deux.
(sourire puis rires) Physiquement on est moins que la France mais on cherche à progresser pour être au même niveau.

 

Dernière question, ça concerne la sélection nationale. J'étais à l'Euro cet été et j'ai été agréablement surprise par la Squadra Azzura, je pense que vous devez être déçue parce que les hommes ne ce sont pas qualifiés à la prochaine Coupe du Monde en Russie. Est-ce que votre objectif maintenant c'est de vous qualifier pour la prochaine Coupe du Monde en France pour rendre l'Italie fière ?
(sourire et rire) Oui maintenant on doit le faire. L'Italie a des matches difficiles contre le Portugal et la Belgique mais l'équipe féminine à toutes les qualités pour se qualifier à la Coupe du Monde 2019 en France.

Dounia MESLI