Amélie Delabre a inscrit sur penalty l'unique but du quart de finale de Coupe du monde U20 jeudi contre la Corée du Nord, son quatrième de la compétition. Satisfaite de sa prestation et de la victoire, la néo-attaquante du FC Metz attend maintenant l'Espagne en demi-finales de pied ferme. 

 

Journaliste : Amélie vous avez déjà marqué ce jeudi votre 4e but dans la compétition, votre deuxième sur penalty.

J'avais un peu de stress avant de tirer ce penalty ! Au début je me suis dis que j'avais tiré mon premier penalty contre les Pays-Bas à gauche et que la gardienne nord-coréenne l'avait sûrement vu les images. C'est pour ça que j'ai tiré assez fort. J'ai eu un peu peur quand j'ai vu qu'elle était partie du bon côté ! Mais c'est passé.

 

Journaliste : C'était un match très fermé. Les Nord-Coréennes ont joué très physique et tactique et ce n'était pas facile pour vous j'imagine ?

Oui, on avait du mal à jouer, on n'arrivait pas forcément à venir dans leur surface de réparation. Devant on avait du mal dans les déplacements aussi mais on a gagné et c'est l'essentiel.

 

Coeurs de foot : On vous a beaucoup vu jouer sur les côtés. Est-ce qu'il n'aurait pas fallu au contraire jouer dans l'axe, là où elles paraissaient plus faible ? On l'a vu avec la frappe de loin de Christy Gavory en première mi-temps notamment !

Hmmm je ne sais pas...

 

Coeurs de foot : Parce que de la tête elles renvoyaient tous les ballons ! Après c'était peut-être les consignes de votre coach ?

Non... Enfin si parce qu'on s'est aperçu que du côté de leur arrière latérale il y avait moyen de faire quelque chose. Et puis on a eu quand même pas mal d'occasions en passant sur les côtés.

 

Journaliste : Lundi ce sera l'Espagne, avec notamment une joueuse comme Patricia Guijarro (qui a marqué le second but des Espagnoles contre le Nigeria 2-1, ndlr). Vous les avez peut-être vues jouer avant votre match. Quelles sont vos impressions ?

Oui on les a vues jouer, notamment lors de leur dernier match de poules contre les Etats-Unis (2-2). Il ne faut pas qu'on ait peur d'elles, et ne surtout pas leur laisser le ballon parce que sinon elles vont nous faire courir. Mais si on arrive à leur prendre la possession du ballon et aider sa coéquipière dans les duels, on peut faire quelque chose contre elles.

 

Coeurs de foot : La tension monte au fur et à mesure des matches. Est-ce que les consignes de votre coach justement ne sont pas de plus en plus exigeantes ?

Non. De toute façon maintenant il ne reste que des bonnes équipes donc ce sera dur pour tous les matches. On a la pression forcément mais on sent que le coach a confiance en nous.

 

Coeurs de foot : Le mental sera la clé de ce match également. Les Espagnoles possèdent un jeu technique. C'est une force mais ça peut aussi être une faiblesse pour elles ?

Oui mais de toute façon il faut toujours être présentes mentalement. Mais je pense que ça va être un beau match.

 

Coeurs de foot : Le match nul en poules contre la Nouvelle-Zélande (0-0) vous a aussi servi d'un point de vue mental ?

Oui je pense que ça nous a fait du bien, même si il aurait mieux fallu qu'on le gagne. Mais il nous a permis de nous remettre en question.

 

Propos recueilli par Dounia Mesli

Arnaud Le Quéré