Après la demi-finale PSG/ASSE (4-1), nous avons également échangé avec Hervé Didier, le coach stéphanois qui a des regrets mais qui garde les bons aspects de cette Coupe de France, comme le fait d'être arrivé à ce stade de la compétition avec son équipe. Avec l'objectif à présent de se remettre dans le championnat pour assurer le maintien. Interview.

 

Vous n'étiez pas sur le banc aujourd'hui ?
J'ai été suspendu après une altercation avec des arbitres à la suite de la blessure de Maelle Garbino à Lyon.

Votre sentiment sur ce match ?
D'abord j'ai le sentiment qu'on a plutôt bien démarrer ce match, le premier quart d'heure était bien, c'est ce qu'on avait prévu de faire. On a fait un quart d'heure où on a bien gêné le Paris Saint-Germain et c'est vrai que par la suite ce premier but nous a bien sûr perturbé et on a manqué de justesse technique dans nos relances. On a perdu beaucoup de ballons, et le moindre ballon était bien exploité par le PSG. Après on prend ces trois buts en première mi-temps. En seconde mi-temps, ils ont baissé le pied et on a été un petit mieux, on a essayé d'être meilleur techniquement, même s'il y a encore beaucoup trop de déchets à mon goût. On a pas vraiment de regrets sauf de ne pas avoir eu cette justesse technique en première mi-temps.

Est-ce que sur le troisième but, il n'y a pas une interrogation sur une main dans la surface ?
Si y'a une main dans la surface. L'arbitre a décidé autrement mais c'est vrai que la main est un petit peu écartée du corps et elle empêche le ballon de prendre sa direction, mais c'est comme ça. Après Paris fait sa contre attaque et y'a le troisième but.

Hormis les problèmes qu'on a évoqué hier, y'a eu le mental qui manquait aujourd'hui aussi ?
Oui, quand on perd 3-0 c'est compliqué de revenir mais je pense qu'elles étaient parties pour faire quelque chose de bien en début de rencontre et le premier quart d'heure m'a plu. En tous cas pour une fois on a fait ce qu'on avait dit. D'habitude sur les derniers matchs qu'on a fait, c'était pas comme ça. Les intentions étaient là, après je pense qu'on a eu une équipe très très jeune. J'ai fait rentrer une joueuse de 18ans (Lou Mery), c'était son premier match en D1, en demi-finale de Coupe de France contre le Paris Saint-Germain. Pour démarrer dans le haut niveau, c'est difficile, elle était stressée et puis d'autres jeunes joueuses, qui sont débutantes même si elles ont fait des matchs en D1. Voilà c'est toujours un petit peu stressant de faire de grande rencontre. Oui le mental [à fait défaut] mais je trouve que sur ce match on a fait des choses bien plus intéressantes que sur nos précédentes rencontres.

Il manquait aussi une joueuse clé aujourd'hui dans ce match, Rose Lavaud ?
Il manquait Rose Lavaud, il manquait Morgane Courteille, qui sont des filles expérimentées. Elles se sont blessées et on a dit qu'elles ne sont pas à 100%. Elles auraient pu faire un bon match, mais ça servait pas à grands choses [en Coupe] donc on a préféré mettre des filles à 100%. Plutôt que des filles qui risquaient la blessure et qu'on pouvait perdre alors qu'on a encore le championnat à finir et on à des points à prendre.

L'entrée d'Audrey Chaumette ça a tout changé également, avec le magnifique but en prime ?
Oui l'entrée d'Audrey Chaumette à tout changé, un super but oui. Le PSG elle aime bien parce qu'elle met toujours des buts magnifiques contre cette équipe. Audrey [Chaumette] pareil, elle a eu une semaine difficile, elle s'était un petit peu blessée... Donc elle a pas pu démarrer ce match. On a ce regret là de ne pas avoir joué avec toutes nos armes. On perd en demi-finale contre le Paris Saint-Germain mais y'a rien de dramatique, on va dire. C'est plutôt un beau parcours d'être arrivé jusque là et surtout en ayant battu Montpellier [en quart de finale].

Dounia MESLI